Blood and
Time est un projet solo de
Scott Kelly (
Neurosis, Tribes of Neurot ect…) sorti en 2004, épaulé par Noah Landis (
Neurosis aussi). Cette pièce, en espérant qu’il y est une suite, est une parfaite synthèse du travail musical de ce personnage. Synthèse dans le sens que ce dernier a insufflé à cet album l’aura de son groupe principal (
Neurosis pour les distraits, arf) mais aussi les différentes expérimentations antérieures au sein d’une même structure. C’est ainsi que naquit «
At the Foot of the Garden ».
Expliquer de quoi est constitué cet album n’est pas une tache aisée… En effet, on retrouve bon nombre d’éléments ayant servis à l’interlude psychédélique de
Scott Kelly (guitares sèches et chant clair), mais aussi certaines traces de samples et nappes de sons expérimentaux, bien que ceux-ci soient placés de retraits. En fait la manière la plus simple de caractériser cet album c’est de le visionner tel un écart hybride de
Neurosis. La structure des titres est semblable, globalement longs, la perception de l’auditeur se glisse dans une sorte de voyage sensoriel et la composition des titres se désarticule gentiment. Pour être bref, Blood and
Time, c’est du
Neurosis mais sans la saturation des guitares. Cependant, l'atmosphère est égale, triste, sans avoir l’agression et le chaos de
Neurosis, mais présente ce même halo à chaque note délivrée par le groupe.
Nul doute que CE groupe est bel et bien LE groupe de
Scott Kelly. Difficile de passer à côté de ce sentiment dépressif, de ce chagrin, sentiment intégrant la composition intrinsèque de l’album. La voix transporte l’auditeur, les guitares sèches sont chaudes et les brèves, mais poignantes, incursions de guitares « saturées » ne brisent en aucun cas l’atmosphère mélancolique qui empreint le disque.
Il est toujours difficile de chroniquer un album de ce type, le meilleur moyen de se rendre compte de l’ampleur feutrée de «
At the Foot of the Garden », c’est l’écoute. Il faut entrer dans le disque, il faut le vouloir, sans que cela devienne une obligation. Une impression se fait sentir, l’album ne se donne pas à nous, c’est nous qui nous nous offrons à ses méandres. C’est la patte originale et singulière de
Neurosis et en cela, Blood and
Time se fera plus accessible pour la plupart, contenant certaines intonations « post-rock » déjà présente sur «
The Eye of every Storms ».
Si vous aimez
Neurosis, mais aussi l’album solo de
Scott Kelly, nul doute que vous allez apprécier cet album et que vous trouverez les clés à l’ouverture de cet univers…
Beau…
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