Ayant pour objectif de s’attaquer au marché U.S,
The Angels ne reculent devant aucun sacrifice. C’est ainsi que cet album déjà édité pour le reste du monde, se retrouve reformaté pour sortir chez l’oncle Sam. Le groupe se renomme
The Angels From Angel City et le pressage est présenté sous forme d’un mix d’anciens titres dépoussiérés et de nouveautés. Cependant, nos kangourous ne se contentent pas de ces quelques artifices pour toucher l’auditoire d’outre-atlantique. En effet, l’énergie déployée sur cet album est tout bonnement époustouflante. A commencer par le chant de Doc Neeson qui n’hésite pas à pousser quelques cris déchirants sur "Let The Night Roll On", "I Ain’t The One" ou "
Can’t Shake It".
La complémentarité des guitares de Brewster et Spencer atteint également des sommets et rappelle les paires légendaires officiant au sein de groupes tels que Judas Priest, Twisted Sister ou autres
Scorpions, Iron Maiden ou
Def Leppard. Et une telle complicité est un atout non négligeable lorsqu’il s’agit de nous servir des riffs ultra-efficaces qui ne sont pas sans rappeler ceux d’une autre formation australienne au guitariste bondissant, tout en gardant une identité propre. Mais elle se retrouve également dans des breaks particulièrement bien sentis ("
Dogs Are Talking", "Rhythm Rude Girl" ou "
Can’t Shake It") qui viennent donner un relief supplémentaire à un ensemble pourtant déjà très dynamique. Enfin, même s’ils ne sont probablement pas les guitaristes les plus techniques du circuit, les 2 compères sont capables de nous servir quelques soli décoiffant ("Rhythm Rude Girl") voire originaux comme le plus simple mais parallèle proposé sur un "Junk City" doté d’une montée en puissance tout en maîtrise, sans oublier l’intro en distorsion de "City Out Of Control".
La section rythmique n’est pas en reste grâce au jeu tout en dynamisme d’Eccles et au mur du son élaboré par Hilbun. Tout ceci nous permet de profiter de 9 titres sans faiblesse oscillants entre le mid-tempo énergique de "Rhythm Rude Girl" et le hard-rock aux relents punk de "Am I Ever Gonna See Your Face Again" et "I Ain’t The One", en passant par les plus hard rock’n’roll "Let The Night Roll On" ou "Who Ring The Bell".
S’il ne réussit pas à imposer
The Angels sur le marché américain, ce fût essentiellement en raison de mauvais choix stratégiques. Cet album n’en reste pas moins un condensé de pur hard rock, d’une efficacité sans limite et ne présentant aucun point faible. Tant pis pour nos cousins d’outre-atlantique qui ne savent pas ce qu’ils ratent. Ceci ne nous empêchera pas de profiter de cette galette à recommander à toutes les personnes qui ont besoin d’une bonne dose d’énergie survitaminée pour repartir du bon pied.
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