"Faire quelque chose de beau, faire quelque chose qui restera dans votre tête à jamais, rendre les gens amoureux de ma musique et progresser..."
L'auteur de ces dires est un jeune valencien qui s'appelle Mauro Beltrán, âgé seulement de dix-huit ans et qui est à la tête d'un petit projet qui se nomme Crimson Mourn, fondé en 2011. Ce n'est qu'en 2006 que le jeune Mauro a commencé à se passionner pour la musique et il a joué avec son premier groupe Post-Rock nommé "Tears And Emphasis" en tant que bassiste et claviériste. Intéressons-nous maintenant au style du projet, un style Post-Rock à la fois ambient, expérimental ou instrumental qu'on trouvera tout au long de l'opus "
Bring Your Desires Here" deuxième réalisation perso juste un an après la sortie du premier opus "
Our Eyes Were Closed".
Jouissive, relaxante et émouvante, la musique de Mauro Beltrán n'a qu'un seul but : permettre à l'auditeur de s'évader vers un autre monde tout en profitant de la longue durée de vie que l'album possède grâce à ses huit chansons plus émouvantes les unes que les autres. L'auditeur sera fasciné par l'aspect positif que l'album dégage musicalement, même la pochette est capable de confirmer cet aspect par son dessin rayonnant qui inspire la joie de vivre en nous montrant une jeune fille qui est sans doute en train de profiter de la vie tout en courant et en s'amusant sur la plage afin qu'elle puisse assister au coucher du soleil.
Surprendre, émouvoir et expérimenter, c'est ce que Mauro nous a promis. Lorsque nous entrerons dans son monde, sera-t'il à la hauteur de sa promesse? c'est ce que nous allons voir.
Dés la première écoute, on se fait murmurer à l'oreille par une voix féminine dans une ambiance adoucissante avec quelque grattes de guitare et un jeu de clavier romantique qui progresse tout en douceur avec les autres éléments musicaux. D'ailleurs on trouvera ce même rythme presque dans toutes les chansons, que ce soit au début ou à la fin. On continue toujours avec "A Song to Whisper Over the Silence" dont le tempo qui était calme au début va changer après juste trois minutes avec l’apparition de la batterie qui donne un peu de boost et des riffs atmosphériques rapides, courts et efficaces de quoi rendre le morceau assez mélodique et profonds surtout avec l'ajout de quelques échos. Au final, le morceau revient à son tempo habituel et cette fois avec une courte apparition du chant de Mauro qui s'évapore dans le rythme mélodique des instruments à la fin de la chanson. Le début des chansons laisse présager une belle impression pour l'auditeur quand il entendra l'intro de "Moments Collapsing the Eternity". Un jeu de piano angélique accompagné par un violon aux sonorités harmonieuses, c'est comme si on est envoyé au septième ciel grâce à cette ambiance paradisiaque qui ne cesse de progresser tout en douceur sous les combos des riffs de la guitare.
En parlant de guitare, l'auditeur aura le privilège d'entendre le talent du jeune guitariste dans diverses pistes comme "All Those Bombs Are Fireworks
Now". La qualité du jeu qu'il emploie dans cette chanson est vraiment impressionnante, capable de créer des mélodies plus variées les unes que les autres, tout ça grâce à ses grattes qui sont bien ajustées. Si Mauro Beltrán nous a prouvé qu'il se débrouille très bien à la guitare, cela ne remplace pas son amour pour le clavier et ainsi que pour les atmosphères féeriques et magiques. Le septième morceau "Sleep, Don't Wake Up" nous confirme un peu ces dires, la partie atmosphérique domine le plus. Les violons ouvrent le bal dans un ton triste et dramatique guidés par des choeurs funéraires jusqu'à l’apaisement, ils laissent place à une bonne performance de guitare faite par l'auteur qui n'hésitera pas à enfoncer le morceau dans la tristesse totale avec des riffs ravageurs et destructeurs amenés par des cris de souffrance. Malgré ce ton négatif, le morceau se termine en beauté voire dans le calme absolu, sans doute la fin du cauchemar, peut-être que ça a un rapport avec le titre de la chanson.
En écoutant ces morceaux, il est évident que le compositeur cherche à conquérir nos cœurs et à nous transmettre sa joie et ses sentiments. C'est le cas de "Your Heart Beats Like Mine", deux minutes de guitare acoustique pleines de tendresse et d'amour, idéale pour un thème romantique. Ça continue avec "Kids on the Moon" qui se différencie des autres avec son rythme jouissif à la fois electro / expérimental. De la positivité, c'est ce que le morceau dégage comme ambiance, des riffs façon shoegaze qui sont combinés avec la vivacité des percussions de la batterie. Pour le reste des chansons, ça se concentre dans l’expérimentation, "Underneath This Sea of Broken Stars" nous offre une prestation musicale intéressante aux tendances variées, malgré que ça soit toujours avec les mêmes instruments, l'auteur trouve toujours un moyen d’esquiver la répétition tout en innovant soigneusement les passages de la piste afin que ça ne soit pas du déjà-entendu. Même démarche pour le dernier morceau de l'album "The Beauty of the End" pas de guitare cette fois car c'est un morceau qui se concentre dans le style "ambient". Calme, énigmatique et émouvant, le morceau joue son rôle comme son titre l'ordonne, une musique qui peut se qualifier d'étrange ou de fantastique, l’ambiance qui y règne est variée et difficile à décrire, seuls nos sentiments sont capables de la décrire.
Une chose est sûre, c'est que lorsqu'on a finit l'écoute de cet album, il est difficile de sortir indifférent après une telle expérience si soigneusement réalisée par le jeune Mauro Beltrán. Alors qu'il est seulement âgé de dix-huit ans et capable de créer une telle expérience musicale, c'est un challenge relevé avec courage et succès, le valencien n'est pas prêt de cesser son activité durant ces prochaines années. On espère un nouvel opus de sa part, plein de nouveautés et de rebondissements et bien sûr on lui souhaite une très belle continuation.
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