Choo Choo Hot Fish

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15/20
Nom du groupe Stray Cats
Nom de l'album Choo Choo Hot Fish
Type Album
Date de parution 1992
Style MusicalRockabilly
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Elvis on Velvet
2. Crybaby
3. Please Don't Touch
4. Sleepwalk
5. Lust 'n' Love
6. Beautiful Blues
7. Cross of Love
8. Can't Go Back to Memphis
9. Jade Idol
10. My Heart Is a Liar
11. Mystery Train

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Stray Cats


Chronique @ hotrodfrancky

21 Octobre 2012

Quand les chats sont là...

Que faut-il attendre d'un nouvel album des Stray Cats en 1992, 11 ans après des débuts fracassants, puis 2 albums sympas, mais qui n'ont pas marché, une séparation où les coups volèrent... bas, justement, et un retour qui s'annonçait bien avant de se crasher à nouveau avec un album pourri qui n'est même pas sorti officiellement en Europe et aux States. Les albums impairs des Stray Cats (les 1er, 3ème et 5ème, précision utile pour les non-matheux, et je sais qu'il y en a parmi vous, bande de sales Rockers qu'avez pas été à l'école!) sont les meilleurs. Pourquoi? Parce que le 1er, c'était l'innocence, la jeunesse, la fougue, la faim aussi, car n'oublions pas qu'ils avaient débarqués à Londres virés comme des malpropres de chez eux, et que débarquer en terre inconnue, avec, pour seuls bagages, les instruments, les amplis et des annonces de concert bidons, y a mieux comme cadeaux de bienvenue. Les Cats avaient donc mis les pieds dans le studio avec une foutue trouille de rentrer chez eux une main devant, une main derrière, la queue basse (ce qui, pour des greffiers, la fiche plutôt mal), et des regrets plein la tronche. Ils en étaient ressortis avec la satisfaction du devoir bien accompli, et le succès et la gloire leur tendit les bras. Pour le troisième album, la réussite de celui-ci fut dû, en grande partie, au retour de Dave Edmunds aux potards, et au fait que les Cats connurent un grand succès aux U.S.A. en ne jouant sur scène que du Rockab', ce qu'ils s'appliquèrent à refaire en studio. Quant au 5ème, on peut l'expliquer par le fait qu'ils se retrouvaient pour la 1ère fois depuis de nombreuses années, après de longs errements solitaires, et que, pour la suite de leur carrière, il valait mieux le réussir, celui-là. Encore une histoire de chocolat au bord des lèvres, finalement!

Et donc, nous voici devant le 7ème opus des New-Yorkais, ce qui est plutôt encourageant. De plus, le chiffre 7 est un chiffre légendaire dans la culture Rockabilly. Allez, ça s'annonce bien, non ? Et puis, qu'est-ce que je vois au dos du boitier? "Produced by Dave Edmunds"!!! Que du bonheur, alors. Donc, les choses étant ce qu'elles sont, et les Cats pas à un paradoxe près, il me vient, à moi aussi, une trouille carabinée. Parce qu'avec eux, faut s'attendre à tout, ils sont capables de me le foirer aussi, celui-là. Un coup d'oeil sur la liste des titres... Ca commence pas mal, "Elvis on Velvet", ça flashe comme titre. "Please Don't Touch", ça me cause, c'est du Johnny Kidd, ça, ou j'me gourre? "Sleepwalk", c'est une vieille ballade instrumentale des Shadows, ça tourne à l'hommage Briton, leur nouveau répertoire. Vont pas nous faire "God Save the Queen", non plus?... Et puis, c'est quoi,ça, en dernier ? Non, c'est pas possible, ils ont pas osé, quand même? J'me frotte les châsses, je re-regarde... OH, P.....!!!! "Mystery Train", pas celui d'Elvis quand même, l'hymne des Studios Sun ? Alors là, j'arrache le plastique autour du boitier, je sors le CD, j'appuie sur "Close", "Play"...

Les Stray Cats m'ont habitué à tout dans leur carrière. Je ne vais pas vous refaire l'historique, mais il y a eu des très très hauts, et des très très bas, Là, ils sont très haut, perchés loin devant tout le monde. Et le plus beau, c'est que ce n'est même pas un disque de Rockabilly ! Bien sûr, "Mystery Train", ils vont pas s'amuser à se la jouer Reggae, mais leur version, c'est quelque chose d'inclassable : trop moderne pour être Rockab', trop Rockab' pour être Rock, indéfinissable, un énorme moment de pure jouissance. Tout l'album est comme ça. Je vous donne un exemple; "Sleepwalk". Une ballade instrumentale des Shadows, à première vue, ça n'a rien de folichon... Ben, venez écouter celle-là, et vous comprendrez alors pourquoi le père Setzer est classé par tout le monde dans la catégorie des guitar-heroes. C'est doux, velouté, d'une beauté foudroyante."Lust'n'Love" sent les nuits passées dans une bourgade venteuse, avec une enseigne au néon qui buzze... un pur joyau. "Jade Idol", autre instrumental, est une pépite à mettre dans toutes les oreilles. Mais le morceau de bravoure, c'est "Please Don't Touch". Je parlais de Johnny Kidd, bien sûr que c'est de lui et ses Pirates. mais ça avait été aussi refait par nos amis de Motörhead. Leur version est surpassée par celle des Cats, et Dieu sait que j'aime la version de Lemmy. Mais, là, on touche au sublime. Ressortir un titre de cet album est impossible, pour la première fois de leur histoire, les Stray Cats ont fait un album bon de bout en bout.

A la sortie de la 1ère écoute, on ressort groggy. Les Cats nous avait tellement déçus (sur disque, s'entend) ces dernières années, qu'on ne peut qu'être content pour eux, pour nous, pour le Rockabilly qui va renaître de ses cendres avec un tel album. Leur 7ème opus est le meilleur depuis le 1er, 11 ans pour réussir un 2ème bon album, ils ont pris leur temps, nous avons été patients, mais le résultat est à la hauteur. Les Chats ayant pris l'habitude de rater les albums pairs, passez donc directement au 9ème, histoire d'enfoncer le bouchon... de Jack Daniel's, bien sûr!

HotRodFrancky

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