Il était une fois une bande de cinq jeunes musiciens californiens qui quittèrent le rêve américain pour les plateaux lyonnais de la Vieille Europe. De changement de line-ups à la sortie d’EPs en passant par de fructueuses collaborations avec le chanteur de Watcha ou les Parisiens de Pleymo, le quintet gagnant creusa son trou lentement mais surement et se paya même le luxe d’ouvrir pour des pointures de la scène rock métal française, telles qu’AqME, Lofofora, Mass Hysteria, Eths, Stupeflip et Enhancer…
Avec une musique rappelant Deftones, Incubus et
Pearl Jam entre autres, le conte de fées semble se prolonger avec le nouvel effort des Lyonnais d’adoption,
Day After Day. Ce troisième album studio est passé sous la palette experte du spécialiste du rock californien, Mark Trombino, à Los Angeles, un monsieur réputé pour son travail avec Blink 82 et
Jimmy Eat World notamment et ça s’entend !
Le groupe a beau vivre en France depuis un long moment, leur musique se reconnaît directement dans le genre nu-metal du pays de l’Oncle Sam. D’entrée, « Calendar » affiche la couleur américaine des douze titres de cet opus : guitares agressives, arpèges, refrain accrocheur et des parties vocales dignes de
Pearl Jam tout comme pour « Looking For Break » ou « Narcolepsy », ce fameux désordre chronique du sommeil.
Difficile de s’endormir en effet à l’écoute des autres titres puisant dans le hardcore : Jetez un coup d’oreille à l’intro ravageuse de « Destructed », la locomotive lancée à 200 km/h « Nobody’s Wrong », les supplications dignes de Linkin Park sur « So Sorry » et encore « Hartigan’s Last Bullet » (un hommage au flic de Sin City ?) ou « Still Alive ».
« Bustaflow », véritable surprise du lot, fait la part belle aux talents d’interprétation de Martin sur une rythmique plus funky. Dépourvu de quelconques attaques de notes ou d’amplis poussés à fond, ce titre est une vraie exception sur cet album et n’est pas sans rappeler la mélodie d’ « Ode To My Family » des Cranberries à la sauce
Maroon 5.
Efficacité et émotivité sont donc de mise : De fins licks de guitare, de la saturation, des riffs dantesques, des rythmes offensifs, des lignes mélodiques fulgurantes parsemées ici ou là d’hurlements, tout entre agressivité et mélodie. Ce nouvel effort ne brille donc pas par son originalité dans un genre archi-visité et revisité, mais l’efficacité et l’urgence attendues sont bel et bien là pour les aficionados uniquement.
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