Days Of Future Passed

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18/20
Nom du groupe The Moody Blues
Nom de l'album Days Of Future Passed
Type Album
Date de parution 10 Novembre 1967
Labels Deram Records
Style MusicalRock Progressif
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1.
 The Day Begins
 05:51
2.
 Dawn: Dawn Is a Feeling
 03:48
3.
 The Morning: Another Morning
 03:55
4.
 Lunch Break: Peak Hour
 05:29
5.
 The Afternoon
 08:22
6.
 Evening
 06:39
7.
 The Night: Nights in White Satin
 07:28

Bonus
8.
 Don't Let Me Be Misunderstood [BBC Radio Session]
 02:23
9.
 Fly Me High [1967 Mono Single Masters]
 02:55
10.
 I Really Haven't Got the Time [1967 Mono Single Masters]
 03:09
11.
 Love and Beauty [1967 Mono Single Masters]
 02:25
12.
 Leave This Man Alone [1967 Mono Single Masters]
 03:00
13.
 Cities [1967 Mono Single Masters]
 02:25
14.
 Tuesday Afternoon [Alternate Mix]
 04:20
15.
 Dawn is a Feeling [Alternate Version]
 02:19
16.
 The Sun Set [Alternate Vesion Without Orchestra]
 02:49
17.
 Twilight Time [Alternate Vocal Mix]
 02:27

Durée totale : 01:09:44

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The Moody Blues


Chronique @ Mozabi649

03 Décembre 2014

The Moody Blues ouvre la route au rock progressif d'une manière magistrale

En 1967, les anglais de The Moody Blues comptent à leur actif l'album The Magnificent Moodies (Go Now aux US), certes de qualité mais au succès de relativement courte durée. Leur label leur demande alors d'écrire une adaptation de la neuvième symphonie de Dvorak. Mais le groupe ne l'entend pas de cette oreille et décide d'établir leur propre album avec leur propre concept. Cet album fidèle à leur style pouvant être qualifié de Rock symphonique sera enregistré en collaboration avec le London Festival Orchestra et le chef d'orchestre Peter Knight aux Decca Studios de Londres. Justin Hayward et sa bande ne se doutaient certainement pas de l'impact historique qu'aurait ce Days Of Future Passed dont nous allons parler aujourd'hui.

Tout d'abord cette pièce n'est pas un album comme les autres. C'est un concept-album dont le thème est la journée normale d'un homme. Dans l'immédiat, on pourrait penser que ce thème est simpliste au possible pour un opus de l'envergure d'un concept-album. Ce serait tomber dans un piège et oublier que cet album a presque 50 ans d'existence. Certes, aujourd'hui on compte des dizaines de production de ce type, mais en 1967 le principe de concept-album est encore tout frais et dans la musique rock les opus de ce genre se comptent alors sur les doigts d'une main : Blonde on Blonde de Bob Dylan et Pet Sounds des Beach Boys sont sortis en 1966 et Sgt Pepper et Cie en juin 1967 des Beatles. Aussi cet album est loin d'être conformiste avec un propos basique, il est ambitieux et visionnaire comme on imagine même pas.

Parlons maintenant d'un point de vue musical. Ne soyons pas chiche en compliments, les instrumentations sont grandissimes. Sonnant beaucoup comme une pièce de musique classique habillée de nombreuses touches rock, cet album dévoile une richesse musicale incroyable. "The Day Begins" commence telle une pièce du courant romantique avec ses magnifiques violons laissant place aux bois qui lancent une première fois le thème devenu culte de "Nights in White Satin". Mais la narration chaude et claire de Mike Pinder interrompt la musique... Nous sommes embarqués pour une journée ordinaire contée de manière extraordinaire, où la qualité musicale, qu'elle soit symphonique ou rock, ne descend jamais. Et, encore une fois, si des passages vous paraissent kitsch (l'intro de "Lunch Break" tout droit sortie d'un film avec Louis de Funès par exemple), rappelez-vous : 1967.

Quant au chant, les britanniques se sont partagés la tâche, chacun chantant sur la piste lui correspondant le mieux pour un résultat optimal. Cependant la prestation de Julian sur "Dawn is a Feeling" se détache clairement du lot, Mike Pinder ayant écrit cette chanson juste pour lui et force est de constater qu'il ne s'est pas trompé, car Julian approche le divin sur cette piste.

Enfin, parlons du mellotron de Mike Pinder, la grande (ou plutôt une des grandes) révolution(s) de cet album. Si son usage était largement répandu dans les années 60, The Moody Blues l'a certainement rendu culte de par son utilisation pour leur titre phare, "Nights in White Satin" bien entendu. Et je crois ne pas prendre de risque lorsque j'annonce que c'est grâce à cette piste que le mellotron sera un instrument si populaire chez les groupes de rock progressif des années 70.

Comme note finale, Mike Pinder déclame "Late Lament", poème du batteur Graeme Edge dont les vers décrivent les pensées quelque peu moroses pouvant traverser l'esprit de différents types de personnes à la tombée de la nuit (les vieux rêvant d'être jeunes, de l'énergie inutilement dépensée...). Cette magnifique outro prolonge ainsi la magie de quelques secondes. Un sourire se dessine sur votre visage et un sentiment de satisfaction vous envahit. Vous venez d'entendre un grand album, une sinon la première pierre de l'imposant et grandiose monument que sera le rock progressif...

13 Commentaires

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LeLoupArctique - 03 Décembre 2014: En fait j'ai tout un passage qui parle de cet album dans un livre intitulé Rock Progressif (d'Aymeric Leroy), une vraie bible.
Mozabi649 - 04 Décembre 2014: Pour Blonde on Blonde, peut-être qu'il n'est en rien un concept-album, j'avais juste lu ça quelque part. Par contre un concept-album peut être une histoire racontée tout au long de l'album avec des morceaux qui s'enchaînent (Metropolis pt 2 par exemple) ou bien avoir un thème central sans que les morceaux soient liés entre eux. Donc Pet Sounds est bien un concept-album. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui un concept allégé, car il délaisse la trame narrative pour une unicité thématique mais ça n'en reste pas moins un album-concept.
Hellsheimer - 04 Décembre 2014: Mettre 20/20 a un album n’est pas quelque chose qu’on fait à la légére. Lorsque c’est un truc récent et qu’on a aucun recul dessus, c’est même une véritable ineptie. Mais quand il s’agit d’un album passé à la postérité, que tout le monde a adoubé depuis des lustres, pourquoi pas? Personnellement le seul opus ou je mettrais 20, c’est The Number of the Beast d’Iron Maiden pour diverses raisons, mais c’est un autre sujet. Malheureusement pour les Moody Blues, Nights in White Satin a enterré le reste de l’album. Ca a été souvent le cas à l’époque lorsqu’un morceau sortait du lot : Procol Harum, Ram Jam ou encore Jefferson Airplane. Alors c’est clair que pour ces groupes, c’était le jackpot, mais de très bons titres sont passés à la trappe. Bonne chronique, sinon :-)
Mozabi649 - 04 Décembre 2014: @Alfael tu n'as pas tort non plus, mais ne débattons pas pour des broutilles, le fait est que days of future passed est un des premiers concept-album de l'histoire du rock et si en plus ceux que j'ai cité ne le sont pas réellement, ça ne fait que renforcer son impact historique. @Hellsheimer. Tout à fait d'accord. La note 20 est pour moi réservée aux albums d'une qualité exceptionnelle qui leur a fait traverser les décennies. Je mets rarement 20, pour Love Over Gold, c'était la première fois d'ailleurs.
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