Bien lancés par leurs groupes respectifs et par leur premier album en commun,
David Crosby, Steven Stills et
Graham Nash accueillent en 1970 un quatrième grand nom,
Neil Young. Déjà associé à Steven Stills dans
Buffalo Springfield, le Loner va apporter une touche supplémentaire au supergroupe et définitivement le faire entrer dans l’histoire avec ce deuxième album,
Déjà Vu.
Le quatuor met en application ses différentes expériences et on trouve dans l’album des titres variés, à commencer par des folk prog fins et travaillés comme Carry on ou
Déjà Vu, où l’on reconnait les harmonies vocales typiques du groupe, et allant jusqu’à un rock progressif floydien et planant sur l’extraordinaire Country Girl. La touche
Neil Young est surtout présente sur Helpless, rappelant fortement le futur
Harvest sorti l’année suivante, tandis que
David Crosby se charge de briller sur le blues déchirant Almost Cut My Hair. Ailleurs, le groupe passe agréablement dans la légèreté avec un joli country rock
Teach Your Children, où figure
Jerry Garcia de
Grateful Dead en guest, ou encore une délicieuse art pop typique du milieu des années 60 sur l’attendrissant
Our House. Ecrit par
Joni Mitchell, Woodstock fait figure d’éclat rock très bien venu où la guitare se fait plus puissante.
Complet, épatant de finesse et d’originalité,
Déjà Vu est un grand cru et permet à ces figures emblématiques des années 60 de commencer admirablement la nouvelle décennie, sans se répéter et en proposant au contraire un contenu qui assure le renouveau de la musique folk rock pour un bout de temps, tout en l’adaptant aux constructions plus complexes du rock progressif émergeant.
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