Best of Live tome 6 :
The Jam «
Dig the New Breed »
En préambule deux remarques car ce groupe les justifie particulièrement :
L'association basse-batterie-guitare constitue le triangle d'or du Rock. La valeur refuge : celle qui ne peut pas mentir. Chaque musicien est en première ligne et toute défaillance se paye cash ! Aussi la solidarité et la complémentarité sont maximales.
Cette formule est également celle qui envoie le plus : l'exemple le plus frappant qui me vient aux oreilles est le cultissime « An Awful of Women » du trio irlandais
Skid Row (feat
Gary Moore- 1970). C'est ce qu'on appelle une démonstration par l'exemple !! Pour les französe, remember "
Bijou" ou "
Blessed Virgins"..
Revenons à cette dernière galette offerte aux fans par un groupe arrivé au bout de son parcours. Ce n'est pas un hasard si, pour cette rétrospective Paul Weller (gte,vcl) Bruce Foxton (bass,vcl) et Rick Buckler (dms) ont choisi de proposer un disque live composé de 14 morceaux qu'ils vous présentent dans leur ordre chronologique. Le groupe s'est produit entre 77 et 82.
Ouaip 77 !
The Jam a bénéficié de l'explosion vitale du mouvement Punk qui prouve bien ainsi que la négation est bien une création. Mais vous avez beau vouloir tout bazarder ; ce qui vous constitue trace votre route. Et quand on entend
The Jam, c'est du rock 100% British ! Ce sont bien là les frangins des Who version Mods. Même rage, mêmes capacités à décrire leur monde et à en montrer ce qu'il comporte de haïssable. Mais en même temps ironie, distance, justesse du propos pour ce qui est de l'écriture. Pour la musique un power trio à la fois électrique et teigneux mais avec un réel souci de la ligne mélodique, un talent dans les compositions et une réelle musicalité dans le son.
Ce disque live a certes le défaut d'être un patchwork d'enregistrements live mais a l'avantage de reprendre tous les morceaux emblématiques du groupe qui sont interprétés dans toute leur authenticité. On est loin des grands messes de certains dinosaures !!
Alors Oyez braves gens vous trouverez dans ce cadeau d'adieu de l'urgence et de la rage (
In the City, All Mods Cons,
Going Underground), du steady brit rock (It's Too Bad, Start, Standards) ; des morceaux au lyrisme indéniable (Big Bird, Set the House Ablaze) et des compos plus recherchées mais toujours efficaces (
Ghost -avec une section de cuivres-, In the Crowd, Dreams of Children,
That's Entertainment). Pour moi la fève de cette galette électrique est indéniablement "Set the House Ablaze".
Vous aurez alors une vision je pense très juste de la réponse des babyboomers anglais aux anciens de la génération de l'immédiat après guerre. It's the Jam Miss Simpson !
Ce groupe m'est sympathique pour de nombreuses raisons. La première est leur authenticité, la seconde leur honnêteté (on ne joue pas d'inutiles prolongations), la troisième que rien ne remplacera dans le rock ces deux qualités premières (haro sur les guitares héros) est qu'on est pas obligé de s'appeler Lennon/McCartney ou qui vous voulez pour faire des morceaux qui tiennent la route.
Respect !
C'est pour l'ensemble de ces qualités que j'ai retenu ce disque live paru également en 1982.
A suivre
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