Domino Effect

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19/20
Nom du groupe Gotthard
Nom de l'album Domino Effect
Type Album
Date de parution 27 Avril 2007
Labels Nuclear Blast
Style MusicalRock Mélodique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Master of Illusion
2. Gone Too Far
3. Domino Effect
4. Falling
5. The Call
6. The Oscar Goes to...
7. The Cruiser (Judgement Day)
8. Heal Me
9. Letter for a Friend
10. Tomorrow's Just Begun
11. Come Alive
12. Bad to the Bone
13. Now
14. Where Is Love When It's Gone

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Gotthard


Chronique @ Loloceltic

26 Juin 2013

Un album armé pour devenir un classique du Hard-Rock.

Alors que "Lipservice" marquait la volonté de Gotthard de revenir à un hard FM plus musclé, le nouveau venu vient enfoncer le clou. Il confirme ainsi que l’arrivée de Freddy Scherer et le passage chez Nuclear Blast ont redonné le goût du riff métallique à nos amis suisses, sans pour autant leur enlever leur incontournable sens de la mélodie. "Domino Effect" n’est pourtant pas aussi facile d’accès que la plupart de ses prédécesseurs, même si certains refrains s’installent rapidement dans la mémoire. L’ambiance est plus sombre, plus sérieuse, sans pour autant tomber dans l’ennui ou la déprime. Le groupe semble atteindre sa maturité tel un grand vin, et maîtrise désormais l’ensemble de sa musique, le guitariste Léo Léoni endossant également le rôle de producteur.

Gotthard a donc délaissé l’Aor pour redevenir un groupe de Hard-Rock à part entière, même si les ballades font toujours partie de son identité. Elles sont 5 à prendre place sur cet album, soit le 1/3 des morceaux. Nous sommes pourtant loin de la mièvrerie et Steve Lee nous ensorcèle avec sa voix magique, comme sur "Falling" dans lequel violon et piano viennent se poser avec délicatesse sur un roulement de tambour aux allures militaires avant une montée en puissance gorgée d’émotion. Le mid-tempo "The Call" ou le semi-acoustique "Tomorrow's Just Begun" évoluent dans un registre assez 'bonjovien', alors que "Where Is Love When It’s Gone" nous enveloppe avec un nappage d’accordéon. Enfin, Lee module merveilleusement sa voix sur "Letter To A Friend" qui démarre dans un style légèrement country où le timbre se fait éraillé avant une montée en intensité déchirante.

Au delà de ces ballades, "Domino Effect" est avant tout un album de Hard-Rock d’une efficacité redoutable. Dès les premières secondes, l’instantané "Master Of Illusion" au refrain efficace, "Gone Too Far" avec son riff à la Kamelot et "Domino Effect" et son atmosphère sombre et envoûtante, plantent le décor. Gotthard est au sommet de sa forme et ne laissera aucune baisse de régime entacher sa performance. Portés par une rythmique sans faiblesse, ni superflus, les titres s’enchaînent avec une efficacité redoutable. "The Oscar Goes To…" est probablement le titre le moins sombre et n’est pas sans rappeler les hits du précédent album (“Anytime Anywhere” ou “Lift U Up”), ce qui n’enlève rien à sa qualité. "The Cuiser (Judgement Day)" démontre le sens de l’accroche imparable dont Léoni & Co. sont coutumiers, alors que "Heal Me" démarre sur un riff à la "Ballbreaker" d’AC/DC sur fond de basse ronronnante.

L’enchaînement "Come Alive" – "Bad To The Bone" est peut-être le passage le plus surprenant de l’album, le premier de part ses relents fusion, et le second avec un Steve Lee nous servant une prestation digne de David Coverdale sur fond de solo à la talk-box et riffs puissants dignes du grand serpent blanc. Enfin, le sombre et dynamique "Now", où la basse est à nouveau mise en valeur, et le très rock’n’roll "Can’t Be The Real Thing", au riff digne de "La Grange" des 3 barbus texans viennent compléter ces 15 titres.
Une petite question se pose cependant : étant donné la présence importante et stratégique des claviers tout au long de cet album, pourquoi ne pas faire de Nicolo Fragile, un membre à part entière du groupe, d’autant que sa prestation est d’une qualité rare ?

Varié et profond, "Domino Effect" est donc armé pour devenir un classique du Hard-Rock et s’impose sans contestation possible comme une des meilleures sorties de l’année 2007. Les 5 Suisses ont placé la barre très haute et ils vont devoir maintenant faire preuve de tout leur talent et de leur nouvelle maturité pour réussir à se maintenir à un tel niveau.

4 Commentaires

3 J'aime

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ZazPanzer - 27 Juin 2013: Très bon album effectivement et analyse pertinente comme d'habitude; de là à en faire un classique du Rock il y a quand même un grand pas que personnellement je ne franchirai pas.
Loloceltic - 27 Juin 2013: La majorité des amateurs s'accordent à penser qu'il s'agit du meilleur album du groupe. C'est pour ça que je le considère comme un classique. ;-)
ZazPanzer - 27 Juin 2013: Je le trouve très bon mais rien à voir avec la fougue des deux, voire même des trois premiers.
Ça fait quand même plaisir de les voir refaire autre chose que de la soupe, mais il reste quand même un côté un peu trop propre je trouve dans la prod, qui adoucit un peu le propos et c'est dommage.
Tu préfères ce disque à leurs débuts ?
Loloceltic - 27 Juin 2013: Je trouve qu'il gagne en maturité ce qu'il perd peut-être un peu en spontanéité.
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