Electric

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17/20
Nom du groupe The Cult
Nom de l'album Electric
Type Album
Date de parution Avril 1987
Produit par Rick Rubin
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Wild Flower
2. Peace Dog
3. Lil' Devil
4. Aphrodisiac Jacket
5. Electric Ocean
6. Bad Fun
7. King Contrary Man
8. Love Removal Machine
9. Born to Be Wild
10. Outlaw
11. Memphis Hip Shake

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The Cult


Chronique @ AlonewithL

06 Octobre 2013

The Cult se pare de cuir et se raccorde à l’électricité du hard rock

Pour beaucoup de fans, « The Cult » est devenu un mythe ou a cassé sa boîte à rythme sur l’album « Electric ». Un chamboulement significatif pour le groupe et pour les admirateurs de la première heure, qui s’était pourtant sensiblement amorcé sur le volume antérieur de leurs péripéties.
Effectivement, sans trop se tromper, le « Love » de 1985 annonçait déjà une tournure vers le son hard. Une idée qui semble s’être confirmer, et pas qu’à moitié sur l’un de leur plus prestigieux opus, « Electric ». Un troisième album qui a fait l’objet de maints remaniements et tergiversations chez nos britanniques so american. Le produit qui devait initialement sortir devait s’appeler « Peace ». Enregistré en Angleterre et produit par Steve Brown, producteur également de « Love », « Peace » ne satisfaisait pas du tout la formation. Au point, qu’ils iront même jusqu’à prendre la décision de tout recommencer, de choisir un nouveau producteur (Rick Rubin) et de faire un tour du côté de New York pour l’enregistrement.
Une préférence pour les States si l’on peut dire.
On sait d’or et déjà que la formation n’a pas l’intention de faire les choses à moitié. Pour ce qui est de « Peace », les originaux seront réédités bien plus tard, en 2000 pour tout dire, sur la compilation « Rare Cult ».

Le titre de l’album ne semble pas non plus être choisi par hasard. Il aurait été difficile de trôner sur un tel produit le nom de « Peace »; rien de vraiment pacifique dans son contenu. On peut signaler dès à présent que « The Cult » se pare de cuir et se raccorde à l’électricité du hard rock.
Le courant passera directement sans transformateur dès « Wild Flower », aujourd’hui l’un des plus grands hits de la formation. « The Cult » est devenu indolent, adolescent, scandaleux dans sa musique. En leader charismatique, Astbury ne finit plus d’ébouriffer avec sa voix sexy. La guitare de Duffy, elle, s’accommode de riffs faciles, mais le résultat est là, des plus efficaces. Tout aussi vibrant que l’autre hit de l’album « Love Removal Machine », où le groupe prend des airs de Rolling Stones, en s’essayant à des riffs Keith Richardsiens en ouverture.

Billy Duffy foudroie les pistes de sa guitare avec des riffs tRainants en longueur, lourds, précis et efficaces. Astbury armé de sa voix perçante et de son tambourin (c’est un peu vieux jeu, d’accord) accompagné des claquements nets de Les Warner à la batterie participeront ensemble à ce concours de forcing, que ce soit sur le transcendant « Peace Dog » ou « Electric Ocean » et son balancement automatique.
Musique et voix se frotteront langoureusement comme un couple en pleine phase des préliminaires sur « Aphrodisiac Jacket », adoptant toujours cette même lourdeur bien rock, dans la même imagerie d’un « Night Prowler » d’« AC/DC » par exemple.

Une américanisation du style se fera sentir à la fois avec « Lil’ Devil » et « Memphis Hip Shake », bien que ces deux titres soient radicalement différents dans leur approche. Si le premier s’emploie aux sonorités affriolantes et joyeuses du boogie, le second imposera de grés, forcé, toute la rudesse déchirante d’un blues nostalgique. « The Cult » fera même un tour en harley en reprenant sans se défausser le fameux titre de « Steppenwolf », « Born to Be Wild ». Le groupe aura répondu à l’appel de la vie sauvage dans cet album. Musicalement ils ne s’embarrassent aucunement, tout y est simple, fluide, rythmé dans un hard and roll qui puise à la nature du rock.

Dans cette optique on retiendra des titres reprenant parfaitement l’esprit rock n’roll en y ajoutant une virulence que l‘on ne retrouve pratiquement pas ailleurs sur l’album . On citera la locomotive en furie « Bad Fun » et « King Contrary Man », imprégné lui de doses appréciables de psychédélisme.
Des titres rapides qui ne rattraperont pas de vitesse le vandale « Outlaw », se faisant la belle et que l’on ne verra plus à l’horizon au bout de 3 courtes minutes. Cette prise de rébellion jouissive a été un peu mal choisie dans son emplacement. Il aurait été préférable de placer le morceau au terme de l’opus qu’avant « Memphis Hip Shake », marquant une forte docilité des instruments et de la voix.

La meilleure offrande de « The Cult » selon certains, « Electric » s’identifiera comme l’album le plus hard de la discographie. Celui-ci ne révolutionne aucunement le style, mais marquera vraisemblablement les esprits, par cette recherche aux origines du hard qui a été remis aux goûts. Une entreprise risquée si on prend en considération le fait que le hard à l’ancienne était passé de mode à la fin des années 80. Malgré sa qualité supérieure, l’album qui suivra ne sera pas un prolongement, mais une mise en conformité avec la musique de son époque. Voilà probablement pourquoi « Electric » a été préféré à « Sonic Temple ». Les rebelles ont toujours plus la quotte.

16/20

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