Empire

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17/20
Nom du groupe Kasabian
Nom de l'album Empire
Type Album
Date de parution 28 Août 2006
Produit par Jim Abbiss
Style MusicalRock indépendant
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Empire 03:53
2. Shoot the Runner 03:27
3. Last Trip (In Flight) 02:53
4. Me Plus One 02:28
5. Sun Rise Light Flies 04:08
6. Apnoea 01:47
7. By My Side 04:14
8. Stuntman 05:19
9. Seek & Destroy 02:15
10. British Legion 03:19
11. The Doberman 05:33
Bonus tracks (US iTunes Store)
12. Ketang 02:11
13. Heroes (David Bowie cover) 02:30
14. Empire (Video) 04:52
15. Empire (Commentary) (Bonus Video) 09:43
Bonus tracks (European iTunes Store)
12. Shoot the Runner (Live From XFM) 05:21
13. Reason Is Treason (Live From XFM) 04:52
14. Empire (Live From XFM) 04:00
15. The Doberman (Live From XFM) 05:52
16. L.S.F. (Live From XFM) 06:25
Special Edition Bonus DVD
1. Empire (Video)
2. Empire (Documentary)
3. Empire (Making of)
Bonus tracks (Japan Only)
12. Stuntman (Live from the Radio One Zane Lowe Session)
13. Empire (Homecoming with XFM)
14. Shoot the Runner (Homecoming with XFM)
15. Me Plus One (Homecoming with XFM)
16. Last Trip (In Flight) (Homecoming with XFM)
Japan Only Bonus DVD
1. Empire (Video)
2. Empire (Making of)
3. Empire (Live at 4Music Presents)
4. Shoot the Runner (Video)
5. Shoot the Runner (Video - pre-animation)
6. Shoot the Runner (Live at 4Music Presents)
7. Stuntman (Live at 4Music Presents)
8. By My Side (Live at 4Music Presents)
Total playing time 39:16

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Kasabian


Chronique @ DHT06

30 Octobre 2017

Une illusion de puissance

On a du mal, au départ, à saisir l’intention du projet. Le terme d’Empire est tellement générique, d’une richesse à la fois historique, culturelle, métaphorique et commerciale, que l’utiliser en 2006 pour un album laissait présager le meilleur, le pire et, entre les deux, la médiocrité.
Le premier titre, éponyme, ne casse pas des briques : c’est du Kasabian, donc un mélange agressif de rock et de musique électronique, mais d’un son relativement pauvre comparé à leur précédent opus, un son qui n’apporte rien d’extraordinaire ni d’impérial malgré un rythme conservant un pas assuré jusqu’au bout.

Puis, en écoutant les chœurs de « Shoot the Runner » et les variations de « Last Trip (In Flight) », on constate une légère amélioration, témoignant en faveur d’une cohérence, d’un projet réfléchi, d’une belle finition. Les qualités mélodiques, hautement consonantes, du flamboyant « Me Plus One », ainsi que les boucles de synthé aussi pensives que rapides du très intense « Sun Rise Light Flies », incitent également à réviser quelque peu la sévérité de la première impression.
Mais voilà qu’ « Apnoea » adopte, en termes de durée, un format digne du punk hardcore (moins de deux minutes) tandis que le groupe demeure pourtant dans une zone musicale qui lui est plus familière et qui aurait pu se prêter à un développement plus conséquent. Faut-il alors voir ce morceau comme une introduction au plus aventureux « By My Side », où les sons de cordes s’imposent, au cours de la troisième minute, avant une conclusion de nouveau percutante ? Pas vraiment, si l’on se base sur les quatre minutes dudit « By My Side ».

Plus intéressant, « Stuntman » permet d’apprécier les transitions que Kasabian met en place pour passer de sonorités synthétiques proches de Kraftwerk à une impulsivité aussi libre que maîtrisée, d’une liberté et d’une maîtrise communicatives qui nous emportent pendant cinq minutes. Leur « Seek & Destroy » (qui n’est pas une reprise de Metallica, mais alors pas du tout) reprend un peu la même formule, bien que sur une durée de nouveau courte. « Stuntman » ferait-il figure de cœur de l’Empire, autour duquel graviteraient « Apnoea », « By My Side » et « Seek & Destroy » ?
En tout cas, la guitare acoustique de « British Legion » et les pleurnicheries britpop de « The Doberman », qui fournit certes des efforts pour paraître de plus en plus mordant, agrémenté de belles envolées cuivrées au cours de la quatrième minute, ne font que fragiliser la structure d’un opus déjà incertain.
D’où une illusion de puissance, car il ne suffit pas d’avoir un son puissant pour faire un album puissant. Et de cette illusion à celle d’un Empire, il n’y a qu’un pas, à moins qu’il ne s’agisse, depuis le début, que d’un Empire aussi solide qu’un château de cartes face au vent.

D. H. T.

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