Après un premier album éponyme très prometteur,
The Angels s'attaque au marché mondial. Commence alors une discographie chaotique malgré sa qualité. En effet, il va être difficile de s'y retrouver entre les éditions destinées à l'Australie et celles devant inonder le reste du monde, celles sous le patronyme de
The Angels et celle sous celui d'Angel City, sans oublier celles sous celui de
The Angels From Angel City. Vous me suivez ? Non ? C'est normal ! Concentrons-nous donc sur l'album qui nous intéresse aujourd'hui, à savoir cette édition de l'album "
Face to Face" sous le nom de Angel City, qui est en fait une compilation de titres de 3 albums sortis en Australie: "
The Angels", "
Face to Face" et "
No Exit". Je sais, c'est compliqué, mais pourtant, cela donne un petit chef d'œuvre.
Prenez la puissance Hard-Rock d'un AC/DC, l'énergie punkisante d'un Rose Tattoo, et rajoutez-y des éléments mélodiques dignes des Rolling Stones, et vous obtenez le magnifique mélange proposé par
The Angels. Il est d'ailleurs à signaler, qu'en plus de réels liens d'amitiés, le groupe partage les Albert Studios avec les deux premiers nommés, ceci expliquant peut-être cela. En 10 titres et moins de 40 minutes, la messe est dite et nous laisse à genoux avec pour seule volonté, celle d'appuyer de nouveau sur le bouton lecture de notre chaîne hi-fi, de notre autoradio, ou de tout autre matériel diffusant ce concentré d'énergie et de mélodie. Les tempos sont variés et l'ensemble est hyper cohérent, avec le seul "Out Of The Blue" comme accalmie, et encore s'agit-il d'un mid-tempo au refrain charmeur, et non d'une ballade.
Propulsé par les guitares des frères Brewster et soutenu par une rythmique dynamique, l'ensemble est porté par la performance de l'extraterrestre Doc Neeson. Mélange improbable d'un dandy britannique et d'un dangereux schizophrène, le frontman est tout simplement habité par ses textes. Tour à tour désespéré, agressif, séducteur, inquiétant, il semble n'avoir aucune limite à la palette de son interprétation. Impossible de retirer un titre parmi ce sans faute, et pourtant, il serait dommage de ne pas citer le punkisant "Am I Ever Gonna See Your Face Again", le catchy "Shadow Boxer", la tornade "
Can't Shake It" aux variations de tempo et au riff aux accents du "It's A Long Way To The Top" d'AC/DC, ou encore, le rouleau compresseur "
No Exit" à la montée en puissance irrésistible. Chaque titre est d'une qualité supérieure et possède sa propre identité, pour former un ensemble cohérent et d'une efficacité rarement atteinte dans le milieu du rock au sens large et noble du terme.
Vous l'aurez compris,
The Angels (Angel City dans le cas présent) vient de frapper un grand coup et cet album sera un incontournable et un sommet du pub-rock, auquel il n'est pas trop tard de rendre hommage.
The Angels est un groupe unique transcendé par un chanteur hors normes et propulsé par un quatuor musical soudé et efficace et, s'il n'aura pas la carrière qu'il mérite, il deviendra tout de même une référence citée par des groupes tels que Guns N'Roses, Great
White ou
Aerosmith.
je l'ai d'ailleurs "chroniqué" aussi
Ce n'est pas du tout du pub rock, le genre n'a rien à voir. Le pub rock définit une mouvance rock du royaume uni des années 70, joué dans des pubs, comme son nom l'indique, avec des groupes comme dr Feelgood, ou les Inmates. Sinon assez d'accord avec le reste de la chronique, un pur bijou du hard australien. J'ai toujours été assez déçu que ce groupe ne perce pas plus que ça, même s'il reste une référence chez les puristes. Ils méritaient bien plus que ça. Je les vois comme un ACDC en plus mélodique, théâtral.
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