Nom
Miossec, Profession Humoriste :
Reniflant d’ici le titre foireux, il n’est point difficile de sentir l’ironie à trois kilomètres (et demi). Non,
Miossec n’a pas changé, il est toujours aussi déprimé et compte toujours le partager à tout ceux qui le souhaitent. Mine de rien, le
Breton partage ses peines de cœur depuis plus de quinze ans maintenant, et après avoir pris un peu de repos et sorti son Best-Of (vendu en pack promo avec barbituriques et corde), il revient avec
Finistériens. Et alors, Cricri a-t-il toujours la plume habile ? Ou alors manque-t-elle d’encre ? Réponse ici (si on ne s’est pas défenestré d’ici là).
Finistériens commence avec « Seul ce que j’ai Perdu » qui annonce la couleur (assez sombre, cela va sans dire).
Miossec manipule habilement les mots, et les transforme en symphonie qui rend souvent triste, parfois fait sourire. Certaines chansons (notamment « A Montparnasse » ou « Les joggers du Dimanche ») pourront raviver de tristes ou joyeux souvenirs (c’est selon) à l’auditeur. Alors bien sur Christophe
Miossec ne parle jamais de bonheur, mais de textes mélancoliques et complètement pessimistes : « Hais-moi, Hais-moi, avant que tu ne meurs de la peste ou du choléra » n'est qu’un extrait des joyeusetés offertes durant les réjouissances. La plume de
Miossec ne perd en aucun cas de sa superbe, et grâce à ses mots, toujours simples sans tomber dans le simplisme, il arrive à toucher sans trop de soucis pour peu qu’on ai envie de voyager avec lui au travers de l’album qui dure, à peu près, 45 minutes.
Cricri (d’amour) est aidé dans sa démarche de tristesse par des arrangements musicaux de haute qualité.
Finistériens regorge de musique progressive faisant partie inhérente du travail de l’artiste
Miossec. « Loin de la Foule » est l’exemple parfait de cette progressivité musicale : ne commençant que par le piano, celle-ci se finit avec une instrumentalisation complète suivant la voix du chanteur sans lui faire de l’ombre. « A Montparnasse », dans le même style progressif, avec son final entièrement musical bourré d’émotion, aurait de quoi rendre dépressif un clown (vous êtes prévenus).
Finistériens est donc un album de haute classe fait par un artiste atteignant l’excellence. Il faut donc espérer qu’entre les Delerm et Biolay, Christophe
Miossec trouve sa place et continue d’écrire en musique son « humour breton » (comme il dit). Il serait dommage, que, Cricri d’amour nous laisse sur le bord de la Seine ...
Si je pousse ta réflexion plus loin, si c'est à chacun de se faire son opinion par soit même, aucune chroniques n'a plus d'intérêt.
Des disques il en sort des centaines (dans le style qui nous intéresse) chaque mois.
Et, malheureusement, on ne peut pas tout écouter et tout connaître. La est l'utilité d'une chronique; décrire le produit pour que la personne puisse commencer à se faire une idée et à s'intéresser (ou non le cas échéant).
Le chroniqueur n'est pas un juge, mais un conseil. Va dans un disquaire (nous supposerons que ce dernier n'ait aucune affinitée, ni une contrainte de vente
). Va t'il te donner une série de note sur vingt quand tu voudras des avis sur un disque ?
Je ne crois pas... Mais comme tu as l'air d'être quelqu'un de très intelligent (200 chroniques c'est ça ?) je pense que tu as déjà une réponse dans tes cartons (J'ai hate de la lire =) )
S'il s'agit simplement de décrire objectivement le contenu d'un album, autant se contenter de publier les kits de presse mis à disposition par les labels.
Je n'ai pas encore lu une seule chronique en vingt ans qui se contentait de décrire sans juger. Il y a toujours une part de subjectivité dans nos écrits. Et être subjectif, quelques part, c'est déjà juger un peu...
En tous cas je te remercie pour cette intéressante discussion...
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