Freak Show

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16/20
Nom du groupe Silverchair
Nom de l'album Freak Show
Type Album
Date de parution 03 Fevrier 1997
Labels Murmur
Produit par Nick Launay
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album30

Tracklist

1. Slave
2. Freak
3. Abuse Me
4. Lie to Me
5. No Association
6. Cemetery
7. The Door
8. Pop Song for Us Rejects
9. Learn to Hate
10. Petrol & Chlorine
11. Roses
12. Nobody Came
13. The Closing

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Silverchair


Chronique @ leatherface

21 Octobre 2008
Freak Show est le 2ème album des jeunôts de New Castle.
Le premier truc qui attire mon attention, c'est cette prod diaboliquement puissante et clean à la fois et qui colle parfaitement au jeu du trio australien réalisé par Nick Launay dont je salue le travail ici.

Cet album est un bon pot pourris de toute les influence du groupe , on y trouve à boire et à manger.
Ca commence dur avec Slave et ses gros riffs metal et la guitare aux accents noise/grunge de Daniel Johns. Ca continue avec le très cru "Freak" , tout est dit , 3 riffs bateaux au possible, mais bon dieu ça cogne sévère , ça en est jouissif , en témoigne le jeu de batterie bête et méchant de Ben Gillies , la voix éraillé de Johns.
Le titre punk "lie to me" qui aurait pu très bien se situer dans la discographie d'un nirvana pour les similitudes entre la voix de Johns et Cobain , tout comme "Pop song for us rejects" , avec ses guitares très grungie , mais qu'est ce que ça arrache, on a visiblement à faire à du bien "lourd".
Daniel Johns en bonne mauvaise foi avouera pourtant en interview qu'il ne fut pas influencé par Cobain , la bonne blague , mais plutôt par des combos tels que deep purple et black sabbath , je lui accorderai ce dernier pour la lourdeur de certains de ses riffs.
NO assiociation continue dans une voix très épuré avec ses guitares lourdes limites oppressantes et inquiétantes

Ce Silverchair marque déjà le triste virage pop mielleux que le groupe commence à prendre , pourtant à ce niveau là , il est encore bien amorcé (je parle de leur changement d'orientation musicale). Je pense au titre "Cemetery" un des singles de Freak Show , une balade acoustique à mon avis sincère , bien ecrite , arrangements de violons, mélodies intéressantes ,ça fonctionne.
Le groupe adopte un son assez psychédélique sur certaines compos rendant leur grunge plus intéressant que la moyenne (cf: Nobody) , tout celà restant mixé aux grosses guitares."Door" reste dans cette voix avec sa guitare aux sonorités indiennes façon sitar.

Ce FreakShow reste une bonne claque dans un style grunge/metal assez perso , l'affiliation à black sabbath sur Frogstomp s'eclipse , la guitare grungie est toujours bien là .La façon de Daniel Johns de poser et doubler sa voix ne sera malgrès tout pas sans vous rappeller le blondinet dépravé de Seattle.
Mais tout celà fonctionne à merveille , et cette basse !!... Monstrueusement présente donne un peu plus de corps à cette offrande déjà bien calorique en guitare.
ON pourra ici saluer encore une fois l'inventivité et la singularité musical de ces 3 gamins d'à peine 17 ans qui ont su porter leur musique au delà du rock/grunge de bas étage qui polluait la scène ricaine des 90's

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Chronique @ Hacktivist

30 Décembre 2013

Ce "Freak Show" marque peut-être une transition vers un nouveau style...

Nouveau phénomène du Oz Rock (rock Australien) depuis peu, Silverchair a étendu son succès, jusqu'au-delà de ses frontières devenant ainsi, l'une des plus jeunes formations existantes. Mais faute est d'avouer, qu'avec toute cette concentration (dont le Big Four) autour de la ville de Seattle aux États-Unis, le combo Australien a aussi su marquer grâce à ses origines, en plus de son style grunge fougueux et bien exécuté qui avait su faire son petit effet sur "Frogstomp" - il y a à peine deux ans de cela, en 1995.

La production est quant à elle, davantage soignée, toujours signée chez Murmur Records avec cette fois-ci, l'appui du producteur Nick Launay (Midnight Oil, Killing Joke...). Il est également à noter, que certains morceaux ont eu différents titres comme "Lie to Me" (qui était appelé "Punk Song #1") ou "The Door" ("The Proxy Song") et que la sortie de l'album a été repoussé afin d'éviter la concurrence du quatrième album de Pearl Jam "No Code" sorti en 1996.

Preuve que Silverchair ne se repose pas sur ses acquis, le grunge du premier opus réalisé dans la plus pure des traditions à la façon des groupes de la première vague (en plus de Black Sabbath ayant été l'un des initiateurs du mouvement) a évolué vers des sonorités plus metal comme sur "Slave" avec ses riffs accrocheurs, cette guitare à tendance noise et son outro cataclysmique ou encore avec "Learn to Hate" misant essentiellement sur la puissance du chant de Daniel Johns, avec une belle alternance entre ses screams engagés et sa voix claire et éraillée à la Kurt Cobain.

Aussi, et que ça n'en déplaise à certains auditeurs, ce "Freak Show" se veut aussi plus subtile comme nous le démontrent les arrangements orchestraux de "Cemetery" ou encore "The Door" et "Petrol & Chlorine" prenant une dimension presque orientale. Ce qui est plus évident sur cette dernière, puisque l'utilisation d'instruments tels que le tambour, le tabla ou encore le sitar montrent que Silverchair accorde davantage d'importance à sa section rythmique ainsi qu'à de nouveaux éléments artistiques. Le risque étant que d'un autre côté, certains titres aient une allure on ne peut plus mielleuse comme "Pop Song for Us Rejects" et ce, même si les violons sont bien loin d'être utilisés à outrance puisque certains passages sont mêmes assez agressifs. Si ce n'est pour autant pas l'aspect mielleux que l'on rencontre le plus souvent dans cet opus, d'autres morceaux restent peu accrocheurs comme la pénible "Roses" ou les refrains simplets du single "Freak".

Néanmoins, de véritables pépites composent ce second album des Australiens mais il faudra pourtant bien attendre le douzième morceau "Nobody Came" pour s'en rendre compte. Le rythme est tout de suite bien trouvé et se joint aux complaintes de son leader entre des riffs metal (se tournant parfois vers une sorte de heavy metal) - des distorsions et de grands moments de solitude et d'inquiétude pour une pièce mélodique de plus de six minutes à la manière de Alice In Chains. Pour clore le tout, un second défouloir, en plus de "Madman" issu du premier opus vient rejoindre la tracklist. Il s'agit donc de "Lie to Me" qui aurait soit dit en passant, très bien put figurer sur l'un des albums de Nirvana.

Une réussite à demi-teinte pour certains, un échec cuisant pour les puristes du grunge préférant les vieux sons crasseux des années 90' et l'intensité du "Frogstomp" mais les expérimentations tentées ont quoi qu'il en soit porté leur fruit. Les parties rythmiques se font davantage entendre, créant de la lourdeur et des sons se rapprochant du metal alternatif mais aussi, des parties plus créatives. Ce "Freak Show" marque peut-être, une transition vers un nouveau style (même si celui-ci est déjà bien abordé).

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