Ayant une attitude New Wave tout en gardant un aspect over rétro,
HEALTH est un « band » hors des normes imposées par les gens « d’en haut ». Le
Noise Rock, genre complètement en marge d’une société formatée, n’est pas à donner à toutes les oreilles. La compréhension d’une telle œuvre tient de croyance divine. Alors, au final,
Get Color sera-t-il l’album IN de cette fin 2009, ou une mode déjà out et condamnée à finir dans la déchetterie de la médiocrité ?
Premier constat :
HEALTH veut procurer des sensations allant bien au delà de l’ingestion d’un cachet de LSD et à cet effet, les sons semblent sortis d’une usine de recyclage ; quasiment tous exclusivement synthétiques, difficile de deviner chaque instrument des la première écoute. Des chants ça et là, aux paroles inaudibles et dispersés au bon vouloir des Californiens ; ceci ne faisant que renforcer l’aspect angoissant du travail de
HEALTH. La voix, mécanisée et monocorde, n’est de toute façon pas faite pour plaire. Alors, pour ceux qui cherchent une voix avant la musique, il faut simplement leur dire « get out ».
Difficile de dire si cette « musique » est une réussite du fait qu’il est impossible de comparer cet album à un autre, le genre ne s’y prêtant pas du tout.
Get Color n’a aucune ligne directrice autre que « tout faire pour être difficile d’accès » ; légèrement borderline comme attitude, n’est-ce pas ? De ce fait, le résultat est difficilement descriptible : cela peut plaire comme être haï.
Après ces deux brefs paragraphes, parlons production. Bien que celle-ci ne soit pas mauvaise, elle risque, encore une fois, de ne pas plaire à tout le monde. Le son est parfois légèrement brouillon, mais ceci n’est sans doute pas du à la production, mais à la musique en elle-même.
Get Color dure environ 31 minutes, ce qui semble peu, mais est bien suffisant vu la difficulté de digérer l’ensemble.
Après cette chronique, la question est : faut-il écouter ? Et là, aucune réponse appropriée ne sort pour
Get Color.
HEALTH propose une expérience hors des clous, complètement décalée et en dehors de la réalité. Cela peu plaire, ou non – difficile de se maintenir à une neutralité pour cette galette. Un album qui s’apprécie dans la durée, non pas en jours mais plutôt en mois et de rares écoutes écartées dans le temps – mais régulières – peuvent rendre
Get Color merveilleux, si on le veut bien … Et là, pas certain que les volontaires se bousculent aux portillons, DAMN IT !
Rock'n'
Fuck
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