"
Permanent Vacation" et plus encore "
Pump", ont imposé le retour en force d'
Aerosmith. Semblant désormais débarrassés de leurs problèmes d'addiction, les ex-toxic-twins ont pourtant pris leur temps pour nous proposer un successeur à "
Pump". Malgré cette attente de 4 ans, lorsque "
Get a Grip" arrive, aucun reproche ne sera fait au quintet de
Boston car ce dernier s'est entouré de nombreux amis de la profession pour nous proposer 15 titres (14 si l'on tient compte du fait que le premier n'est qu'une intro) qui ne quittent jamais les sommets du genre.
Puissant, varié et dynamique, voici quelques-uns des superlatifs qui peuvent être retenus parmi les nombreux qui découlent des écoutes successives de ce qui est désormais un album incontournable. Certains critiqueront l'énorme production que Bruce Fairbairn offre à nouveau à
Aerosmith, alors que celle-ci ne fait que renforcer l'énergie et le dynamisme de chaque morceau, sans que cela ne soit jamais aux dépends du talent des musiciens. Bien au contraire, car si Tyler est toujours aussi monstrueux et que Perry s'essaye de nouveau au chant sur un, pour une fois réussi, "Walk On Down", le reste du groupe est lui aussi mis en valeur. La batterie de Kramer est toujours indispensable à l'identité d'
Aerosmith, et ses relances sur le fabuleux "
Livin' on the Edge" prouvent la puissance du bonhomme. Hamilton a droit à son solo sur un "Gotta
Love It" à la fois psychédélique et funkisant, et nous régale de sa basse ronde et technique tout au long de l'album. Enfin, Whitford prend toute sa place aux côtés de Perry comme le prouve la ligne parallèle qu'il propose sur "
Eat the Rich".
Côté compositions, la dream-team a fait son œuvre. Jim Vallance épaule le duo magique pour composer les tornades "
Eat the Rich" et "
Get a Grip"qui nous bottent le train dès le début de d'album. Desmond Child est présent sur un "Flesh" à la montée en puissance irrésistible et sur lequel
Steven Tyler se déchire les cordes vocales comme rarement. Nous le retrouvons également comme co-auteur de l'incontournable power-ballade "
Crazy". Il est à noter que cet exercice est renouvelé à 3 reprises sur cet album, mais que ni la bluesy "
Cryin'", ni l'enjôleuse "
Amazing" et son envoûtant solo de Perry, ne tombent dans la guimauve. Au contraire, même ces titres bénéficient de la dynamique générale de l'ensemble, apportant leur part à la variété des tempos. Même
Lenny Kravitz y va de sa participation pour un "Line Up" aux allures de Chevrolet lancée sur les highways, les cheveux aux vents. Mark Hudson, Richie Supa et le duo Jack Blades / Tommy Shaw complètent la liste des participants à la composition des titres de cet album.
Difficile de ne pas rentrer dans le détail de chaque titre, chacun d'eux apportant son lot d'énergie et d'émotions, le plus souvent festives, et possédant chacun une identité propre participant à la dynamique d'ensemble. Difficile également de ne pas se laisser emporter par l'enthousiasme procuré par ce voyage lancé par les percussions polynésiennes introduisant "
Eat the Rich" et prenant fin avec un "Boogie
Man", instrumental à la guitare aérienne.
"
Get a Grip" confirme donc le statut de groupe incontournable d'
Aerosmith, et installe même ce dernier comme groupe légendaire au Panthéon du rock, au sens large et noble du terme.
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