Liste des groupes Rock Sedona Sunrise Gig au Camji

     Certaines mauvaises langues diront de Sedona Sunrise que c'est seulement un groupe bon à faire de la pop... Pourtant, le groupe nous prouve par une série de concerts leur appartenance résoluement rock classique, blues et folk. Celui ci n'étant que le troisième d'une longue liste, il peut paraître surprenant que nos niortais s'attaquent déjà à une aussi grande scène, et pourtant...Le concert s'ouvre sur la nerveuse Our days are gone, titre survolté qui donne aux membres l'occasion de se déchaîner à peine leurs instruments en main. Après une intro crescendo, l'arrivée de D Vesper retetit: "I'm so sick of your..."! Et c'est partit. La guitare est nette, précise. La basse, grasse à souhaits, fort bien calée. Les breaks s'enchaînent, inlassablement. Le texte, écrit dans un anglais très bien maîtrisé, nous annonce la couleur, résumant assez bien l'esprit du groupe.S'ensuit Passing by the chapel, compo des plus variées qui mérite une écoute attentive, au risque sinon d'être mal interprétée. Les titres s'enchaînent sans faiblir, marquant une légère pose avec Mercury, morceau composé et interprété par le seul D qui nous plonge avec science et conscience dans une douce mélancolie, pleine d'émotions, empreinte de douleur... Avant de repartir de plus belle, avec entre autres Mama kin d'Aerosmith, seule reprise du groupe, et à la sauce Sedo bien entendu. Déjà le concert s'achève et en beauté, avec la sublime Sons of the dragon, soit presque 10 minutes de pure bonheur innintérrompu, où nos niortais nous entraînent dans les profondeurs des brumes des carpates, pour une dernière expérience musicale, toujours plus intense, plus profonde, plus sombre... qui se termine en apothéose pure et dure, digne de Wagner ou d'une musique du seigneur des anneaux.Sedo nous propose une musique riche et inspirée, très expressive, mêlant avec aisence riffs tranchants et mélodies épurées, le tout sublimé par la voix unique de D Vesper, le frontman à la personalité trouble (certaines date ayant d'ailleurs étées annulées pour des problèmes internes au groupe, impliquant la face sombre de norte jeune  chanteur) qui, soutenu par son frère J (et ce malgré leurs disputes qui parfois dégénèrent) continue, encore et toujours d'avancer, contre vents et marées, envers et contre tous. Et une fois sur scène, tout change: D redeviens lui même pour nous offrir le meilleur de sa personne. J quand à lui fait preuve d'une endurance qu'on ne lui aurait pas soupçonné. En bref, les jeunes gens font preuve d'une belle présence sur scène, tout simplement. D'autant plus que je me suis laissé dire que Nathan Seyesser se relevait alors tout juste d'une crise d'epilepsie (mais cela reste à vérifier), ce qui sur l'écran ne se voit à aucun moment. Belle performance en soit.Le seul petit hic provient de la prise de son, rien de dramatique mais le fait est qu'il s'agissait là d'une expérimentation du camji, ce qui occasionne parfois des légères sautes dans la bande sonore. Rien de bien méchant, mais celà a tendence à distraire l'oreille attentive de l'auditeur, qui cependant ne tardera pas à replonger dans les atmosphères si particulières et uniques, propres à ce tout jeune groupe qui commence tout juste à s'épanouir, et qui déjà ne demande qu'à s'élever, et se donne toutes les chances pour ça.