Après le premier volet, je continue donc sur cette facile et déjà tracée lancée imposée par les best of de
Queen.
Si la partie 1 faisait justement et logiquement allusion aux premières années des britanniques, ce second opus fait indéniablement parler la poudre écrite pendant les dix années passées sous l’étendard des « eighties », avec notamment des albums marquants tels que "
A Kind of Magic" (symbolisant également la dernière tournée de Freddy Mercury) sensé être à la base la bande originale de Highlander premier du nom ou encore le magistral "
The Miracle" sortie en 1989.
Orné d’une pochette on ne peut plus sobre, le légendaire "
A Kind of Magic" démarre le show. Un titre simple, sans doute moins marquant qu’un "
Bohemian Rhapsody" ou un "
Another One Bites the Dust" mais au refrain sympathique sans être transcendant. Un morceau avant tout incroyablement mélodique à la boite à rythmes ayant quand à elle bien mal vieillie (comparé à l’intemporalité des titres susnommés).
"Under Pleasure", plus proche de justement "
Another One Bites the Dust", particulièrement dû à une ligne de basse très présente mais bien plus proche de l’aspect slow que du penchant psychédélique, aux vocalises angéliques se déguste et dévoile la réelle évolution du groupe, proposant ici une musique moins sombre, plus cabaret oserais-je dire, presque exubérante mais probablement moins osée musicalement parlant (la mélodie vocale terminant le morceau, ahurissant de beauté mais pourtant frappé d’une grande simplicité !).
"
I Want to Break Free" sera dans le même ordre d’idée, ce genre de titre que chacun de nous a déjà fredonné, a déjà entendu mais ayant la malencontreuse façon de se pencher vers un disco un peu vierge d’un point de vue d’interprétation.
Sur ce titre, les grandioses lignes de claviers et le solo très étrange de May le sorte de l’ordinaire mais sur une critique contemporaine, l’on ne peut réussir à en tirer la même quintessence comparé à ce
Queen avait fait avant et ce qu’il fera en fin de carrière.
Rien de comparable face au très intéressant et novateur "
The Miracle", aux lignes de piano dévalant des harmonies sortant de nulle part, au Freddy chantant bien plus avec ses tripes et moins avec ce côté pop qui semblerait presque fade en comparaison.
Sur ces titres (ceux de "
The Miracle"), on dénote bien plus d’arrangements, un retour aux sources en quelques sortes, à cette allure grandiose et inventive qui avait fait de
Queen des précurseurs dans le monde de la musique. L’ambitieux "
One Vision", au riff d’ouverture inoubliable et à la texture une nouvelle fois bien plus hard, restera également unique de par sa mixture entre chant aigu et voix expérimentales (des chœurs mixés tantôt en retrait tantôt dans un flot d’arrangements bizarroïdes !) et surtout la présence très importante mais indispensable de claviers.
Les nombreux titres extraits du dernier opus de
Queen, "
Innuendo", dévoilent quand à eux un caractère presque heavy metal sur un certain "
Headlong" au riff puissant et au refrain très catchy qu’un ac/dc mélodique n’aurait peut-être pas renié. Le mystérieux et ténébreux "I’m Going Slightly Mad" dénote également beaucoup du répertoire habituel du groupe, que ce soit les vocaux étonnements mesurés ou encore ces claviers oppressants distillés en nappes,
Queen prouvait qu’il avait encore été très loin de faire le tour de son génie artistique, malheureusement stoppé en pleine course.
Quand à "
The Show Must Go on", que dire de ce testament unique, poignant et sculptural ? Si ce n’est qu’il s’agit probablement d’une des chansons les plus belles de tous les temps, gagnant une force encore supérieur lorsque l’on superpose les textes à ce que Freddy vivait à ce moment de sa vie.
Si
Queen utilisa rarement la portée symphonique de son art, il l’exploite pleinement sur cette merveille, au refrain repris en cœur par des millions de poitrines à chaque concert, malheureusement jamais chanté par celui que nous adorons tant. Les mélodies de
Brian May frôlent le divin, tandis que la performance technique et émotionnelle de Freddy atteint des sommets de lyrisme.
Un best of sans doute moins costaud dans son intégralité, mais important pour cerner les quelques bas de la carrière des anglais avant leurs deux derniers albums laissant apparaître un groupe en état de grâce. Un ange fauché en plein vol…saloperie de sida…saloperie de sida…R.I.P Freddy !
Nous ne pouvons te rendre l’appareil quand écoutant pour l’éternité ton précieux héritage de ton passage succins sur cette Terre…encore et encore…
Le titre Innuendo, la montée crescendo, la partie hispanique et l\'explosion qui suit : énorme!
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