A l’annonce du titre de
Harvest Moon, tout le monde a bien sur fait le rapprochement avec le mythique
Harvest sorti pile 20 ans auparavant. La question est pourquoi risquer une comparaison inévitable avec un album aussi connu quand on en est à son 22ème album et qu’il est de plus en plus difficile de se renouveler. Seule une pointure comme
Neil Young pouvait faire un coup pareil et si le Loner a décidé de baptiser ainsi son nouvel effort, c’est qu’il est sur du contenu.
Une chose est sure, l’orientation musicale est la même que sur
Harvest, et à l’écoute de Unknown Legend, on se rend compte que la comparaison n’est pas si lourde à porter, les petits airs de steel guitar et le joli refrain valant largement ceux de
Harvest. Avec From Hank to Hendrix, on tient peut-être l’un des meilleurs titres de la discographie de Young, tout y est, l’harmonica, les violons, la voix, les mélodies, ainsi que cette signature
Neil Young qui, un peu comme celle de Springsteen, rend ce genre de compos irrésistibles. La suite se révèle d’un niveau tout aussi élevé, avec des titres qui ont tous la trempe d’un classique, tels le sublime
Harvest Moon, l’entrainant Old King ou le plus léger et tranquille One of This Days. Le Loner se permet même de conclure en apothéose avec le génial Natural Beauty, un titre déchirant où l’harmonica soutient un chant et des choeurs magistraux.
Finalement, une fois la crainte du mauvais remake dissipée, on s’aperçoit avec stupeur que
Harvest Moon surpasse
Harvest, Young semble avoir travaillé pour gommer les quelques défauts de
Harvest et bâtir ce
Harvest Moon avec une inspiration sans limite, malgré près de 25 ans de carrière, et malgré le déclin du folk rock depuis plus de 15 ans, il semble que les meilleurs soient encore capables de produire des chefs d’oeuvre dans ce genre.
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