A la tête de l’Hard.
On peut le dire. Ce disque n’est pas un disque…je veux dire par là que ce n’est pas un vrai disque…un album original, quoi. C’est plutôt une compil. On ne disait pas compil’ en 1965, date de sa sortie. Toujours est-il que
Having a Rave Up compile des singles (devenus tubes pour la plupart) parus sous forme de 45 tours, des faces B et des live réalisés sur la période 1964/65. Situer avec exactitude le contenu et l’origine des titres publiés sur cet album relève du parcours du combattant et je ne m’y aventure pas au risque de choper une méga migraine et de vous induire en erreur. Sachez seulement que 1965 a été une année royale pour le groupe, qui a enchaîné les concerts et les tubes en single. Mais, pas le moindre 33 tours à se mettre sous la dent, ce qui n’était pas convenable pour un groupe aussi prestigieux et important. On va donc, pour l’occasion se contenter de ce que l’on sait à propos de
Having a Rave Up et des dix titres de l’album d’origine. Personne n’ignore que les Yardbirds sont alors parmi ce qui se fait de mieux sur la scène rock du moment. Que ce soit
Beck, Clapton ou Page, chacun a marqué le groupe de sa griffe indélébile et a permis son inscription définitive dans le cercle fermé des groupes d’anthologie. Ce que nous retiendrons de cet album, c’est que chronologiquement considéré, il prend place juste avant
Roger the Engineer de 1966.
Train Kept a Rollin’ (la guitare de
Beck se transforme en sifflet de locomotive et le convoi démarre), Evil Hearted You, Heart Full of Soul…j’en passe et des meilleures. L’album est plus intéressant dans sa partie studio initiale (du fait du registre plus complet, à l’époque, de
Jeff Beck) que dans celle live accordée à Clapton. C’est de là que sortent des sons incroyables, « never hearded before », dans la vague pop anglaise alors en vogue (
Beck avait le souci de toujours expérimenter), et qui posent les bases du futur hard.
Having a Rave Up, complexe dans sa structure (mais on s’y fait vite !) est un passage obligé pour la compréhension de la mouvance de l’époque Kinks, Them, Who, Stones et… Yardbirds, devenu emblématique. La seule critique que l’on puisse formuler à son propos concerne un son, pas toujours de qualité, manquant parfois de clarté, mais qui se bonifie au fil des remasterisations. Bonne nouvelle, non ?
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