Mais qu’est-ce que
Nickelback a bien pu leur faire à ces critiques dont le sport favori semble être de dégommer le quatuor canadien à chaque sortie d’album ? Au même titre que pour des combos tels que
Bon Jovi ou les Finlandais de
Lordi, allumer le gang des frères Kroeger apparait comme exercice incontournable pour certains ‘pisses-vinaigre’ alors que le succès commercial ne faiblit pas depuis le désormais légendaire "
Silver Side Up". Et il va sans dire que cette livraison 2011 intitulée "
Here and Now" n’échappera pas à la vindicte de types ayant juste du mal à digérer que Chad continue à faire défaillir les midinettes avec sa grosse voix et sa recette à base de grosses guitares et de ballades inoubliables.
Car s’il est un point sur lequel les ‘Nickelbackophobes’ ont raison, c’est bien que la formule utilisée par les 4 bucherons ne varie pas beaucoup depuis qu’ils ont trouvé la recette magique sur leur quatrième album. Une grande partie de titres puissants propulsés par un mur de grosses guitares et par une rythmique sans faille, et juste ce qu’il faut de ballades mid-tempo avec la bonne dose de claviers, une mélodie immédiate et sensible, et l’incontournable refrain qui vous trotte dans la tête pendant des semaines et fait vaciller le cœur des jeunes filles et des gros durs à la délicatesse mal maitrisée. Est-ce pour cela qu’ils méritent les foudres systématiques de quelques ‘snipers du commercialement correct’ alors que nombreuses sont les formations à l’identité bien trempée et ayant réussi une carrière internationale en répétant une formule bien huilée à l’envie ?
Bien sûr que non et il serait dommage de passer à côté d’albums tels que ce "
Here and Now" qui certes ne révolutionnera pas la carrière de
Nickelback, mais qui en constituera un nouvel élément de qualité doté de nouveaux titres qui squatteront à nouveau les ondes nord-américaines. Au rayon des pièces gonflées à la testostérone, l’introductif "
This Means War" et ses allers-retours entre colère contenue et cris de rage, les efficaces "
Bottoms Up" et "Midnight
Queen" aux refrains imparables, ou le légèrement syncopé et irrésistible "
Kiss It Goodbye" feront encore des dégâts en concert et dans les autoradios. Quant à elles, les douceurs sont toujours aussi réussies, toujours sur un mid-tempo évitant la guimauve, "Trying Not To
Love You" bénéficiant probablement du meilleur refrain. Seule petite surprise au programme, le single "
When We Stand Together" et son Folk-Rock plein de bonnes intentions.
Toujours trop Hard-Rock pour les intégristes du Grunge, pas assez méchant pour certains amateurs de riffs sanglants,
Nickelback continue cependant son bonhomme de chemin avec ce "
Here and Now" riche de nouveaux petits bijoux mélodiques et de quelques bonnes grosses guitares. Cela ne changera pas la face du Rock mais cela participera à entretenir son meilleur profil et à satisfaire les amateurs du quatuor canadien qui n’en demandent pas plus.
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