Highway to Hell

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18/20
Nom du groupe AC-DC
Nom de l'album Highway to Hell
Type Album
Date de parution 27 Juillet 1979
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album146

Tracklist

1. Highway to Hell 03:26
2. Girls Got Rhythm 03:23
3. Walk All Over You 05:08
4. Touch Too Much 04:24
5. Beating Around the Bush 03:55
6. Shot Down in Flames 03:21
7. Get It Hot 02:24
8. If You Want Blood (You've Got It) 04:32
9. Love Hungry Man 04:14
10. Night Prowler 06:13
Total playing time 41:00

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AC-DC


Chronique @ dark_omens

28 Septembre 2014

Dix titres qui écrivirent l'histoire...

S'attaquer à un tel monument sans une certaine appréhension s'avérerait révélateur de l'incompréhension totale de l'aspect historique d'une telle œuvre. S'obstiner à vouloir comprendre le Hard-Rock tel qu'on le faisait à l'époque, et d'une certaine manière, tel qu'on le fait encore, malheureusement, aujourd'hui en tentant d'ignorer l'impact qu'AC-DC, et quelques autres, eut avec ce Highway to Hell pourrait s'apparenter à une certaine forme de folie. Car négliger des pages d'histoire telles que celles qui ont été écrites par ces Australiens, par Deep Purple, par Led Zeppelin, par Black Sabbath et par tant d'autres, dans une sorte d'insouciance grave, condamnerait à une évidente culpabilité d'un négationnisme artistique dramatique. C'est donc avec des mots transpirant cette crainte de ne pas être à la hauteur de l'enjeu que je vais tenter de rendre un hommage tel qu'il se doit à cette œuvre intemporelle.

Si la renommée du groupe ne naît pas tout à fait ici, AC-DC jouissant déjà d'une solide réputation auprès d'un microcosme partisan de ce genre de musique à la fois Rock, à la fois Blues et à la fois Boogie, et ce après la sortie de quelques albums contenant chacun un nombre impressionnant de morceaux essentiels (microcosme qui s'élargira d'ailleurs très nettement avec la sortie de l'excellent album Live If You Want Blood, You've Got It), c'est véritablement avec ce disque que le groupe prend une ampleur plus fédératrice et plus universelle. Nombres de facteurs donnent cette saveur si particulière à cet opus. Comment ne pas évoquer la rencontre qui marquera à jamais le groupe, offrant définitivement le son AC-DC aux frères Young ? Comment taire le travail de production d'orfèvres de Robert John " Mutt " Lange ? C'est véritablement lui qui donne au groupe, après la relative débâcle de l'album Powerage, un nouveau souffle, une vision neuve. Bien entendu il me paraît difficile, aussi, de ne pas évoquer la disparation tragique de Ronald Belford Scott, alias Bon Scott, dont la voix si particulière, si aigue, si cristalline convenait à merveille à la musique de Malcolm et d'Angus. Une disparation dont l'atroce tristesse, exprimé de manière criante sur toutes sortes de supports aux sons de quelques mots, mensonges dont chacun sait qu'il n'est que ça et que la triste réalité est bien là, fait fleurir partout ces quelques lignes " Bon Scott n'est pas mort… " venant de fanatiques adeptes qui érigeront, ainsi, le chanteur au rang de mythe. De même sur le chemin ardu de la gloire avançant d'un pas sûr mais lent, le groupe se voit propulser soudainement au panthéon.

Bien évidement tous ces détails ne suffiraient pas à eux seuls à faire de ce disque un incontournable, si les morceaux de ce Highway to Hell avaient été mièvres et ennuyeux. Un disque moyen mais historique n'ayant jamais conduit à autre chose qu'à une reconnaissance d'estime.

C'est une inquiétude sans fondement. Dès les premières notes on ressent d'abord le travail de Mutt Lange, le son est moins brute, plus rond, plus chaleureux, plus accessible diront certains, plus Hard rock et moins Rock que ne l'étaient les œuvres précédentes du groupe. Dès les premières mesures on est emporté par une évidente évidence, par un plaisir soudain. Le riff d'intro de Highway to Hell, hymne éternel, est pourtant basique, il vient des racines de ce Rock qu'aime AC-DC, de cette musique qui touche directement à l'émotion sans passer par la raison. Basique, peut-être, mais immuable, ancré dans une vérité jamais démentie. Au-delà des caractéristiques exceptionnelles et primaires de ce morceau nos Australiens ont le talent immense de savoir faire swinguer un titre comme personne. Si le son est à l'évidence moins " sale ", moins granuleux, moins Rock ; le propos du groupe n'en demeure, pourtant, pas moins subversifs. Dans des paroles toujours aussi immorales, d'abord, et dans des titres aux riffs toujours aussi forts. Le traitement infligé par Mutt Lange fait assurément perdre à AC-DC sa facette la plus Blues et la plus Rock, au profit d'un visage plus mixte autant Hard-Rock que Rock.

On pourrait s'étendre dans de longues tirades dithyrambiques emplies de superlatif plus élogieux les uns que les autres, mais qui ne remplacerait certainement jamais le plaisir simple de l'écoute. Alors que dire sur ces morceaux plus indispensables les uns que les autres ? Si ce n'est que de l'incroyable Touch to Much et de son caractère tendu et pernicieux dont les refrains montent dans un crescendo avant de laisser exploser nos sens, en passant par les plus Bluesy Love Hungry Man et Night Prowler, ou la voix de Bon se marie à merveille avec le spleen dégagé par ces titres, ou par les très Rock Girls Got A Rythm, Shoot Down In Flames, plus accessible, certes, mais pas moins imparables pour autant; rien ne semble vouloir démentir une satisfaction intense et immense.

On ne peut donc faire autrement que de s'incliner respectueusement face à l'excellence d'une œuvre aussi historique, fondation d'un mouvement qui continue, aujourd'hui encore, à puiser dans cette source d'inspiration intarissable qu'est Highway to Hell. Affirmant de manière forte qu'avec ces 10 morceaux tout avait, peut-être, été dit et que depuis, inlassablement, on ne cessait de répéter les mêmes mots. On pourra considérer, dans une vague de reproches qui constituent une habitude amusante pour certains, que la vérité sur le caractère mythique et intemporel de cet opus est très loin de ces mots enflammés et passionnés avec lesquels je viens de le décrire, je reste pourtant persuadé du contraire. Pour s'en convaincre il suffit d'écouter ce Highway to Hell et de laisser opérer la magie de ces compositions d'une modernité redoutable. Pour en juger il suffit de se dire que cet album, plusieurs décennies après sa sortie, continue d'alimenter les débats, de susciter les vocations, d'être repris par toutes sortes de musiciens et d'être partout. N'est-ce pas là la définition même de ce qui est mythique et intemporel ?

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Chronique @ starsky007

25 Septembre 2008
1979. Année phare pour le déjà mythique groupe de Hard Rock australien. Année phare car ce sera la dernière année avec Bon Scott au micro, mais aussi et surtout car c'est l'année de leur album "Highway to Hell".

Si je devais décrire cet album en un mot, ce serait... merveilleux ? Peut-être pas. Par cet album, le groupe quitte définitivement le "blues rock" pour se tourner sur le "hard rock", et même si la transition n'est pas brutale, elle est flagrante.
Highway to Hell est une pierre angulaire dans l'histoire du groupe, un album essentiel, une collection de pépites électriques, enregistrées à Londres sous la houlette de Robert "Mutt" Lange ce qui rend le son du groupe moins rocailleux (tant mieux pour nos oreilles) et ne va pas tarder à lui permettre de gagner toute la planète. C'est aussi un album sur lequel la complémentarité des frères Young explose sur des compositions imparables avec une facilité démoniaque, un peu comme les cornes du jeune Angus sur la pochette du disque. Analysons titre à titre.

"Highway to Hell", le morceau titre est tout simplement entré dans la légende de la musique populaire comme un véritable hymne. Même un non-fan de AC/DC connait sa mélodie, ce qui est une preuve suffisante de son importance...
Le titre "Living easy, living free" est une ode des temps modernes au rock, à la bière, aux gens qui se barricadent et aux jeunes femmes légèrement vêtues. C'est toujours ce même son hard rock mâtiné de blues électrocuté, avec des paroles délicieusement grivoises et un sens du riff qui fait mouche. On n'oubliera pas de sitôt la lente progression de Walk Over You avant un décollage tout en violence qui vous entraîne pour quelques instants au coeur du rock. La rythmique ne fait pas d'indécis: on tape du pied ou on dégage, le solo est du Angus pur jus et on retrouve tout le talent de Bon Scott pour pondre des refrains et des couplets qui transpirent le sexe : "Take off the high heels, let down your hair / Paradise ain't far from there".
Et que dire de "Touch Too Much" et son canevas de guitares menaçantes qui vous entraîne dans les ruelles et les bouges australiens à la nuit tombée sinon que ses rythmes sentent bon l'émulsion de groupe ?

Un paquet de titres sont entrés au panthéon du groupe, notamment "Shot Down In Flames", une de ces chroniques des bars dont Bon Scott a le secret. La musique respire le souffre et le besoin d'en découdre et pour peu qu'on soit réceptif à sa simplicité, c'est un moment jouissif à passer avec ce disque, comme sur ce furieusement groovy "Beating Around the Bush".
Bien sûr, il y a quelques titres plus convenus comme ce "Get It Hot" typique du son old-school du groupe, pas désagréable, sans plus.
Mais AC/DC se rattrape avec la méconnue "Love Hungry Man", où la basse se fait enfin entendre et donne son cachet bluesy imparable à ce titre, appel à l'étreinte (une de plus!) lancé par le vieux Bon. Et puis, il y a un autre hymne, l'épique "If You Want Blood (You've got it)", une machine de guerre systématiquement jouée en concert, dont la puissance rock n'a d'égale que l'efficacité redoutable du refrain.
On en arrive à "Nightprowler". Ce blues est Dangereux, une ode funéraire qui progresse, implacable, menaçante. Le tueur en série Richard Ramirez, le Nightstalker, dit s'en être inspiré, et le groupe en retirera pas mal d'accusations inopportunes aux USA. C'est aussi ça la petite histoire du rock.

Highway to Hell, ce n'est pas un album compliqué, ce ne sont pas des envolées progressives, ni des thèmes très élaborés. Highway to Hell, c'est la quintessence du style AC/DC, un album de chansons simples, abrasives, qui vous scotchent. Sexe et rock'n roll, mauvais garçons qui choquent les bien-pensants balais dans le cul, tout l'esprit du rock en un disque.

Enjoy ;)

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