Chaud devant ! Ce premier opus de
The Dead Weather devrait faire parler de lui, et pas seulement en raison des grands noms qui composent le groupe. Bien entendu, réunir Alison Mosshart des Kills, Dean Fertita des
Queen Of The Stone Age, et deux des Jack les plus connus de la scène rock actuelle – soit Lawrence des Raconteurs et bien sûr
White des
White Stripes- ne pouvait faire passer
The Dead Weather inaperçu. Maintenant, la renommée de ces artistes plaçait la barre très haut pour une première production ;
Horehound est-il à la hauteur?
Nos quatre compères semblent s’être fait plaisir sur cet album, faisant fusionner à merveille leurs diverses influences pour jouer une musique sensuelle – voire sexuelle- qui semble relever du jeu. S’il est vrai que les
White Stripes ont été une référence majeure tant pour
The Kills que pour les Raconteurs, et que l’enregistrement de
Horehound s’est déroulé dans le studio de Jack
White, cet album possède une personnalité à part entière, bien loin d’être, comme on aurait pu le craindre, un opus des
White Stripes sous un autre nom.
Et s’il est difficile de qualifier
Horehound, certaines caractéristiques s’imposent malgré tout à l’auditeur. Tout d’abord, la puissance vocale d’Alison Mosshart, confortée par les chœurs de Jack
White, si déchaînée qu’elle semble parfois en transe, notamment sur la reprise de
Bob Dylan « New Pony ». Sa voix portée par les riffs puissants et la rythmique implacable de la batterie donne une couleur foncièrement sexy et dirty à la majorité des titres de l’album, en particulier le single « Treat Me Like your Mother ».
Quant aux morceaux au tempo plus lent, ils ont un effet à double tranchant. Soit ils apportent à l’écoute une touche de sensualité, bluesy et sombre, qu’illustre la piste « So Far From your Weapon » rendue oppressante par l’omniprésent duo basse/ batterie. Soit ils rompent la dynamique et l’excitation suscitées par la majorité des morceaux, à l’image du dernier titre de l’album, « Will There Be Enough Water ?», qui ne conclue pas
Horehound de la manière qu’il mérite, me semble-t-il.
Globalement, presque tous les titres de l’album sont à garder et apportent une touche particulière à l’album. Le groupe a voulu tenter de nouvelles combinaisons en mêlant sur
Horehound des morceaux aux influences presque métal, avec « No Hassle Night », ou encore électro pour « Bone House ». La piste instrumentale, « 3 Birds », permet d’apprécier les talents de bassiste de Jack Lawrence dans
The Dead Weather, mais reste malgré tout peu originale. Là encore, une référence - certainement involontaire – au métal, et plus particulièrement à Korn.
Ainsi,
The Dead Weather nous livre avec ce premier opus des morceaux puissants et sensuels qui sortent indéniablement du lot, illustrant la qualité de la composition et de l’interprétation du groupe. Cet album fera certes incontestablement parler de lui, pas seulement en raison des membres du quartette, mais bien tout simplement parce qu’il apporte de la qualité et de la nouveauté sur la scène rock internationale, et on l’en remercie !
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