Quelques jours seulement se sont écoulés depuis l’arrivée sur la planète rock d’un phénomène qui, loin de passer inaperçu, a commencé à se répandre insidieusement dans la société. Les premiers symptômes sont déjà visibles : des hordes d’émos hystériques se ruant chez les disquaires ou autres sites de téléchargement, s’arrachant les magazines offrant des posters d’une étrange créature répondant au nom de Bill, pendant que tous ceux qui ne partagent pas cette excitation collective se font un plaisir certain à la critiquer. Sans même l’avoir écouté, ces Autres sont capables de dire qu’Humanoïd –puisqu’ainsi s’appelle l’élément déclencheur- est « une daube commerciale sans nom », « un affront à la musique », ou autre joyeusetés du même genre. En temps normal, je réagirais exactement comme ça, mais le sort a voulu que je me retrouve avec cet opus entre les mains, et, sans passer du côté émo de la force, je dois avouer que je me suis trouvée bien ridicule à cracher sur
Tokio Hotel sans vraiment savoir de quoi je parlais.
Loin d’être une copie conforme de
Schrei,
Humanoid est plus recherché, plus mature, enfin
Tokio Hotelement parlant. Nos hommes –ou plutôt adolescents postpubères- ont en effet cherché à creuser l’instrumentation dans leurs morceaux, sans simplement se limiter à leurs traditionnelles mélodies catchy. Le résultat s’entend directement avec « Komm », morceau introductif à base de flûte de pan qui prouve que le Kaulitz Band a essayé de rajouter un peu d’exotisme à sa musique, généralement sombre et mélancolique –le bon tuyau pour faire vibrer ces demoiselles-. Mais le tournant le plus marquant avec ce troisième opus est l’orientation résolument électro qu’ont pris les
Tokio Hotel avec Humanoïd. Dommage pour un groupe déjà considéré comme largement commercial de s’embarquer dans LE créneau porteur du moment, là où ils auraient pu tenter de faire la différence. D’autant plus que les titres à dancefloor en général, et « Alien » en particulier, sont parmi les pires de l’opus…Mention spéciale à « Hunde » malgré tout, où nos Allemands ont réussi à faire quelque chose de vraiment énergique et accrocheur sur une base électronique, pour rebooster l’auditeur en milieu d’album.
De manière globale, Humanoïd reprend tout de même les caractéristiques types de ses prédecesseurs. Les ballades sentimentales se sont encore une fois taillées une place de choix, mais pourquoi changer une recette qui marche ? « Für Immer Jetzt » est en effet un bon exemple de réussite dans le domaine, et puis, sans une bonne tranche de slows niais, Bill réussirait-il à se maintenir à son rang d’idole des collégiennes? Néanmoins, il faut aussi élargir son public, c’est pourquoi
Tokio Hotel se place sur le marché des jeunes rebelles avec des titres plus hards comme « Humanoïd », ou « Kampf der Liebe ». Malgré son nom, cette dernière a un rythme bien marqué et confirme le fait que Mister Kaulitz a conservé des attributs masculins, et devrait plus souvent varier les hauteurs de voix vers le bas. Petite touche originale également, le passage express d’une voix féminine sur « Getster Fahrer », ça va faire des jalouses !
Pour résumer,
Tokio Hotel a plutôt bien réussi cette étape décisive qui est de se maintenir après avoir été propulsé par un album. Malgré un single assez mal choisi, le groupe a su pondre sur
Humanoid des refrains accrocheurs mais qui ont gagné en maturité, tout en essayant de se diversifier. Les parties instrumentales restent somme toutes vraiment basiques –comme si ça restait à prouver- mais le groupe a fait l’effort de ne pas se conforter dans le style
Schrei, et ça, c’est une bonne surprise. A écouter à l’occasion, donc, histoire de pouvoir critiquer en toute connaissance de cause, ou bien apprécier – même si, à moins d’être un fan du genre, vous ne l’avouerez certainement pas !
Mais bon cet album c'est pas le pire !
Du côté musicale bah ... C'est de la musique pour adolescente prépubére quoi. Même les morceaux que tu dit être "agressifs" sont mou...
De la pop de bas-étage.
Quelle recherche?
Quelle création?
RIEN ! Absolument rien !
Le succès de ce boys-band repose uniquement sur la" soi-disante " belle gueule de Bill.
Comme le fut en leur temps les 2B3, Worlds Apart et autres groupes
d'inberbes en tous genres, dont la seule gloire est d'avoir fait mouiller des millions de petites culottes...
Un comble, pour des homos !
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