Histoire de famille… :
Le trio anglais
The Cribs revient avec son quatrième album et un quatrième membre. L’album s’intitule
Ignore the ignorant et a été produit et mixé par Nick Launay, connu pour avoir travaillé avec les récents
Yeah Yeah Yeahs et
Arcade Fire, ainsi que les plus anciens Pils et Nick cave.
Il est dans les bacs depuis le 7 septembre dernier. Il a été enregistré à la fois au studio Seedy Underbelly de Los Angeles et au British Grove à Londres. C’est pour cette raison qu’ils ont choisi deux labels, les américains Warner Bros et les anglais Wichita Recording, tout comme le prédécesseur de
Ignore the ignorant,
Men's needs, women's needs, whatever.
Quant au nouveau membre, ce n’est autre que
Johnny Marr, ancien guitariste des Smiths, groupe rock anglais des années 80, qui les a rejoints l’an dernier comme instrumentiste à plein temps.
Les Cribs, direz-vous, déjà le quatrième album ? Et pourtant le nom semble plutôt inconnu. Ce sont trois frères, Gary, Ryan et Ross Jarman, qui sont à l’origine de la création du groupe. Ryan au chant et à la guitare, Gary à la basse et au chant, Ross à la batterie, et depuis peu donc Johnny à la guitare.
Jusqu’à présent, ils ont toujours fait appel à un producteur différent pour chacun de leurs albums. Le premier, éponyme, a été produit par Bobby Conn ; le second,
The New Fellas, par
Edwyn Collins, le troisième par Alex Kapranos, front man des
Franz Ferdinand. Autant dire qu’ils savent bien s’entourer. Une sélection plutôt éclectique, n’est-ce pas ? Cette diversité ne se retrouve malheureusement pas dans l’album.
Johnny Marr a beau faire acte de présence au sein du groupe, leur niveau n’en reste pas plus élevé que d’autres groupes ayant moins d’albums derrière eux. Peu ou pas d’originalité ; les rythmes et mélodies rappellent ceux de nombreux autres groupes banals. Il semble que les frères Jarman n’aient pas été trop inspirés sur ce coup-là. Par chance, les riffs, distorsions et autres effets de Johnny permettent d’apprécier certains morceaux que l’on n’aurait pas forcément écoutés sans être informé de la présence d’une pointure de la guitare. Parfois aussi, les chœurs de Gary rajoutent du lyrisme à la chanson, comme dans « Save your secrets ».
Sur certains titres tels « Hari Kiri », « City of bugs » ou « Last Year Snow », les refrains sont trop répétitifs. Sur d’autres, comme « Cheat on me », « Save your secrets » ou « Nothing », Ryan s’égosille dès qu’il monte un peu dans les aigus ; et, question de goût, mais cela n’est pas très agréable à l’oreille. Chez certains vocalistes comme Kelly Jones des
Stereophonics, ça passe tout seul.
Enfin, on peut quand-même reconnaître la pâte de certains groupes dans cet album, comme celles des Smiths dans « Cheet on me », celle de
New Order dans « We share the same skies » et celle des plus récents
Nada Surf dans Last year Snow ».
A noter que la sortie spéciale intitulée Roses Edition n’est prévue que dans trois lieux dans le monde: dans les comtés du Yorkshire et du Lancashire en Angleterre et à Portland aux USA. Cette série limitée comprend une édition spéciale de l’album, un DVD documentaire du Making Of et un live audio exclusif de leur concert à la salle Manchester Ritz en début d’année.
A noter également qu’ils seront en première partie de
Franz Ferdinand au Zénith de Paris le 26 novembre et à la Médoquine à Bordeaux le 30 novembre.
ROCKINGIRL
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