The Mirror Pool sorti en 1995 juste avant la séparation du mythique duo
Dead Can Dance a marqué les esprits. Rares sont les albums qui véhiculent autant d’émotions pour nous transporter dans différents mondes tout en gardant une force et un sens mystique dans chaque titre. La voix de
Lisa Gerrard, la perfection incarnée partagent ses émotions de manière exceptionnelle.
Or, depuis cette merveille, il s’avère que
Lisa Gerrard n’a pas fait l’unanimité.
Duality, sorti en 1998, sans être mauvais ne confirme pas le succès du premier opus de la chanteuse.
C’est après avoir interprétée plusieurs B.O. de films, «
Gladiator », « The Indsider », ou composée celle de «
Whale Rider », qu’elle nous revient avec
Immortal Memory soit neuf longues années après la sortie de son premier album solo.
Une chose est certaine : pour apprécier réellement cet album, je conseille fortement de l’écouter d’une traite car
Lisa Gerrard nous offre un voyage au fil des plages tout en gardant la même ligne conductrice. Des lignes aériennes, d’une douceur infinie s’enchainent pour ne plus nous quitter. Tout n’est que rondeur et spiritualité dans cette musique d’une rare intensité qui se veut être mystique, mélancolique mais aussi une rétrospection sur le cycle de la vie. C’est réellement un voyage transcendantal qui nous ait offert. La voix de
Lisa Gerrard sera moins présente que sur les albums précédents, les compositions de Patrick Cassidy laissant une place importante à la douceur musicale. N’oublions pas qu’il est avant tout compositeur de bandes originales de films dans lesquelles les émotions sont exprimées par les instruments. Lisa nous interprétera néanmoins un chant spiritueux et enchanteur, s’exprimera en hébreux, en arménien, en gaélique ou par de « simples » sonorités ; la voix est donc parfois utilisée comme n’importe quel autre instrument mais mise en avant car aucun d’entre eux ne pourra exprimer autant d’émotion, de profondeur, de mélancolie. La particularité du monde de
Lisa Gerrard est que sa voix exprime parfaitement ce que l’album veut mettre en avant : la douceur, la mélancolie, la spiritualité, le voyage. Ces lignes atmosphériques, parfois planantes permettent de nous déconnecter pour nous plonger dans un monde d’introspection, de méditation ou de voyage.
Lisa Gerrard est encore parvenue à m’enchanter avec ce joyau. Certains jugeront que la simplicité des lignes musicales le rend moins intéressant, moins conceptuel. Pour ma part, je pense sincèrement que cet album est le plus beau moyen de se recueillir, de se déconnecter de ce que l’on vit. Un album n’a pas besoin de mettre en avant une diversité musicale importante pour nous faire voyager. Il suffit parfois d’écouter certaines musiques pour fermer les yeux, se détendre, se laisser aller pour revivre des moments chers de nos vies ou au contraire, pour imaginer un autre monde, plus beau, moins oppressant, émouvant.
Immortal Memory me permet d’évacuer cette tension en moi pour ne ressentir que légèreté. La mélancolie qui m’envahit à l’écoute de cet album n’est pas déprimante mais apaisante. Tout parait moins alarmant et l’espoir peut renaitre quand on a parfois l’impression d’atteindre le fond.
Cet album plaira certainement aux personnes désireuses d’accomplir un voyage intérieur tandis que les autres risqueront de trouver le temps un peu long à son écoute.
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