Into the Wild

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Uriah Heep
Nom de l'album Into the Wild
Type Album
Date de parution 12 Avril 2011
Produit par Mike Paxman
Enregistré à Liscombe Park Studio
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Nail on the Head
 04:15
2.
 I Can See You
 04:13
3.
 Into the Wild
 04:20
4.
 Money Talk
 04:44
5.
 I'm Ready
 04:14
6.
 Trail of Diamonds
 06:28
7.
 Southern Star
 04:26
8.
 Believe
 05:09
9.
 Lost
 04:51
10.
 T-Bird Angel
 04:01
11.
 Kiss of Freedom
 06:13

Bonus
12.
 Nail on the Head (Bonus Multimedia Videoclip)
 

Durée totale : 52:54

Acheter cet album

 $47.99  185,90 €  buy  £78.00  $164.99  buy  buy
Spirit of Rock est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Uriah Heep


Chronique @ LeLoupArctique

12 Août 2014

Après 40 ans de carrière, le combo anglais nous offre un album proche de la perfection

Juillet 2011 – Aéroport de Francfort
Le majestueux Airbus A380 de la Lufthansa me fait face. Je monte dans l'appareil et m'assoie à ma place. Le vol se passera de nuit et durera une dizaine d'heure. Peu après le décollage, la nuit tombe sur une mer de nuages magnifique. Je ne parviens pas à m'endormir ; j'allume ma télévision et regarde la liste des musiques conseillées par la compagnie aérienne. Je tombe alors sur un nom sympathique : Uriah Heep. Le nom me disait vaguement quelque chose, je pensait qu'il s'agissait d'un ancien groupe de rock anglais. Ne trouvant rien de mieux dans la playlist Lufthansa, je jette mon dévolu sur ce «Into the Wild», qui n'a en fait rien d'ancien car il ne datait à l'époque que de quelques semaines.

La pochette est très agréable à l’œil, et donne une impression de sérénité, qui correspond parfaitement à l'atmosphère dans laquelle je me trouve, le silence d'un avion, la nuit.

Enfin je commence l'écoute. Le premier morceau s'intitule «Nail on the Head».
Premier morceau écouté (et donc première impression) : «Mais ? Mais ? Mais c'est trop bien ce truc !! Et ça dépote !!! »
S'ensuit donc dans le silence feutré de ce silencieux A380 l'écoute de cet album qui deviendra par la suite l'un de mes coups de cœur.

J'ai depuis fait quelques recherches sur Uriah Heep, écouté des dizaines de fois «The Magician Birthday», «Salisbury» et me suis procuré un best of comprenant une chanson de chaque album.

Il s'agit donc du vingt-deuxième album du groupe, en plus de quarante ans d'existence (belle performance). Il sort deux après un très bon «Wake the Sleeper» qui était assez mélodique et teinté d'un doux parfum de nostalgie. Into the Wild continue dans la même lignée avec onze morceaux plus un titre bonus, très faciles à écouter, assez catchy, tous assez joyeux même si certains sont plus nostalgiques.

En réalité, ce n'est pas un album très novateur qu'offre Uriah Heep ; c'est juste un magnifique condensé de tout ce que le groupe a fait de mieux mélangé à une certaine émotion due à la nostalgie et à la voix de Bernie Shaw. Globalement c'est un son Heep tout craché : on retrouve toujours cette alliance guitare / claviers qui fait la particularité du groupe, ainsi que la guitare de Mick Box et sa pédale Wah-wah.
Les douze morceaux qui composent l'album sont presque tous très bons. En règle générale, l'accent est mis sur la mélodie, toujours subtile, dans le but de procurer un maximum d'émotion dans un minimum de complexité. Car c'est cela la différence de Uriah Heep par rapport autres groupes de la même époque. Si les Black Sabbath, Led Zeppelin et Deep Purple produisaient tous une musique de qualité, aucun d'entre eux n'a jamais créé un son aussi mélodique pour du Hard Rock. Par exemple Heep reste dans les mémoires célèbre pour son utilisation intensive de chœurs.

On trouve ainsi toute une flopée de morceaux bien mélodiques (même si cela reste bien sûr du Hard Rock pur jus), comme le titre éponyme, ou Believe, avec ce final si beau … On peut aussi citer Southern Star, un titre très sympathique, comme quasiment tout l'album en fait. L'opus comporte une bonne quantité de soli, de toutes sortes, allant du solo bien classique de Nail on the Head, au solo assez innovant du titre éponyme (ou celui de Lost), en passant par le solo très n'importe quoi de I Can See You. Mention spéciale pour le solo de batterie sur Money Talk.

En parlant de mentions spéciales, deux autres sont distribuées à Kiss of Freedom et Trails of Diamond, les deux ballades de l'album. Ces deux titres sont des merveilles pures, émouvantes et tristes, mais d'une beauté incroyable. Comme quoi, si nombre de jeunes groupes se sont cassé les dents sur cet exercice, c'est qu'il faut peut-être quarante années d'expérience pour le réussir …
Des deux morceaux sus-cités, le second est mon préféré, c'est même, et je crois pouvoir le dire sans trop m'avancer, ma ballade préférée.

Si l'album en lui-même porte le sceau de la qualité, tous les morceaux ne sont pas forcément excellents. Uriah Heep n'a jamais été un groupe prêt à se remettre en cause à chaque nouvelle sortie, et les changements de direction ne font pas partie de leur religion. C'est pourquoi il arrive que se trouvent parfois sur leurs albums des chansons bien en-dessous du lot. Into the Wild ne déroge pas à la règle, avec un I'm Ready qui pêche par un rythme et une composition de manière générale assez fainéante, et un T-Bird Angel qui ne peut provoquer que le scepticisme chez l'auditeur. Deux titres bien dispensables en somme.

Rien ne change vraiment avec ce vingt-deuxième album, Heep reste Heep, et ça tombe bien parce que c'est ce que la bande à Mick Box sait faire de mieux. On voit ici clairement que quarante années d'expérience dans le Hard Rock, c'est pas rien, et ça peut toujours servir. Into the Wild est un album proche de la perfection, avec des moments flirtant avec l'excellence. Notons au passage que depuis que le groupe est sorti de son hibernation de dix ans, la qualité des pochettes s'est bien améliorée, ce qui ne gâche rien au plaisir.



Post Scriptum :

Mon modeste travail sur cette chronique est dédié à la mémoire de Trevor Bolder, qui fut le bassiste de Uriah Heep de 1976 à Mai 2013, date à laquelle il a été emporté par un cancer. Je ne peux malheureusement pas juger ses qualités de bassiste, mais je peux au moins reconnaître son talent pour la composition. Qu'il reste en paix et ne soit pas oublié.

4 Commentaires

4 J'aime

Partager
Elevator - 13 Août 2014: Hello !
Merci pour ta chronique avec laquelle je suis assez d'accord pour ce qui est de la haute qualité de l'album. Sur les détails cependant, je ferai juste une petite remarque concernant les morceaux les moins forts de l'album. Certes, "T-Bird Angel" et "I'm Ready" ne sont pas des highlights mais ils ne me dérangent pas. Par contre "Nail on the Head" symbolise pour moi l'horreur absolue, un pseudo hymne conçu pour les radios US et qui n'a rien à voir avec le style du groupe. D'ailleurs, plusieurs de mes potes qui avaient écouté ce morceau sur le sample de Rock Hard (me semble-t-il) n'ont ensuite même pas pris la peine de découvrir le reste de l'album, découragés par ce morceau. Après coup, je leur ai fait découvrir l'ensemble de l'album et là, ils ont été agréablement surpris par le reste !
Pour terminer, je trouve ce "Into the Wild" bien meilleur que "Outsider", le cru de 2014.
LeLoupArctique - 13 Août 2014: Effectivement ce Nail on the Head est loin d'être un des meilleurs morceaux du groupe. Je le remarque avec le recul, mais comme c'est le titre qui m'a fait découvrir le groupe, difficile d'être objectif. La chro a été écrite il y a plus d'un an (et publiée sur SoM à l'origine) et je ne l'ai pas modifiée depuis. Je n'ai écouté d'Outsider que le morceau présenté par un clip, et n'étant pas franchement convaincu par ce titre très formaté radio encore une fois, j'ai pas cherché à écouter le reste ... Plus tard peut-être.
Kalamazoo - 14 Août 2014: A bien des égards Uriah Heep fait une carrière exemplaire .Quarante années de bon et loyaux services ,un groupe reconnu outre atlantique qui a fait son break mais n'a pas brûlé la chandelle par les deux bouts .A mon avis ,s'ils avaient eut leur "smoke on the water " leur popularité aurait approché en Europe celle du Pourpre Profond .Classe et panache le Heep Respect ! Bref merci pour ta chro bien sympa cela faisait un moment qu'ils n’étaient pas passé sur ma platine et je me suis dis merde cela fait des lustres alors merci ....Mais une question me brûle les lèvres.....Ou allait tu donc ?
LeLoupArctique - 15 Août 2014: J'allais en Namibie :D C'est vrai que la carrière d'Uriah Heep impose le respect : ils ont toujours continué à jouer, sont restés fidèles à leur son ... Carrière exemplaire je ne pense pas, ils ont quand même sorti des mauvais albums (dans les années 80), mais ne sont jamais tombé très bas. Ce qui est remarquable c'est d'être à l'écoute de la critique et des fans, puisque après un Conquest en demi-teinte ils ont sorti un Abominog beaucoup mieux. Par rapport aux autres formations de Hard Rock créées en même temps, UH est toujours resté un peu derrière, sans jamais être sur le devant de la scène comme Deep Purple que tu cites justement. Ils ont sorti un tube tout de même, Lady in Black (en 71), mais ça n'a malheureusement pas contribué assez à les mettre en pleine lumière. Bref, un grand groupe qui a de la classe, et ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à m'intéresser à eux ! Merci !
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire