Kat Onoma

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Kat Onoma
Nom de l'album Kat Onoma
Type Album
Date de parution 2001
Labels EMI Records
Style MusicalJazz Rock
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Intro 00:34
2. Que Sera Votre Vie ? 05:02
3. Be Bop de Beep 03:00
4. Family Dingo 05:49
5. Magic 04:31
6. Parade 04:48
7. Soirs de Sam 02:37
8. Ghosts Drip 04:09
9. Old Trouble 04:22
10. Ballade Mexicaine 03:55
11. Tragique Muse 03:30
12. La Scie Electrique 04:38
13. Change Blues 05:03
14. Comme un Bruit 04:28
Total playing time 56:26

Acheter cet album

 $19.79  90,06 €  39,99 €  £28.60  $97.26  32,80 €  28,40 €
Spirit of Rock est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Kat Onoma


Chronique @ DHT06

22 Novembre 2017

Un bon équilibre entre nostalgie et modernité

Chez Kat Onoma, la distance passe également par le sourire. La pochette et le titre de « Kat Onoma » indiquent, sous forme de clin d’œil, que si Kat Onoma signifie, en grec : « Comme son nom l’indique », ce pourrait tout aussi bien être le nom d’une belle Asiatique. Et l’introduction, où les interlocuteurs anglophones ont du mal à prononcer le nom du groupe, jusqu’à ce qu’ils se mettent d’accord sur la lecture correcte de ces deux mots pourtant pas si compliqués, marque un point de départ où, de nouveau, le facteur linguistique a autant d’importance que la musique.

« Que Sera Votre Vie », interrogation ponctuée par le : « Quand », s’adapte à un rythme mécanique où l’avancée se voit contrariée par la suspension, suspension des mots, des idées, des instruments, soulignant l’incertitude face à l’avenir, une incertitude abordée avec l’équilibre coutumier entre légèreté et gravité.
Pour la première fois, c’est le texte en français qui ouvre les festivités. Le groupe, en dépit de son talent, n’a jamais été une locomotive du rock international, et n’est pas davantage parvenu au succès populaire dans ses propres frontières, alors autant commencer en français comme en anglais, peu importe, puisque le match est nul pour eux de toute façon.
Conscients de leur succès d’estime essentiellement, et d’avoir acquis le statut de référence culturelle de la chanson hexagonale malgré leur impact commercial relativement faible, Rodolphe Burger, Philippe Lamiral Poirier, Guy Bix Bickel, Pascal Benoit et Pierre Keyline Keiling se concentrent sur ce qu’ils savent faire de mieux et continuent leur route jusqu’au bout, quel qu’en soit le retour.

La ballade folk de « Be Bop de Beep » ressemble à leurs autres hommages à l’Amérique du Nord, paisibles et attentifs, à ceci près, que les cordes comblent désormais un vide, que l’on pouvait ressentir comme pesant, entre la voix dominante et les autres instruments.
Plus proche de leur actualité, le bruitisme mélodieux entre parole et chant de « Family Dingo » les rapproche de Diabologum, tandis que « Parade » et « Tragic Muse » se dirigent vers le trip-hop et « La Scie Électrique » vers le rock industriel, sans pour autant rompre radicalement avec leurs sonorités plus traditionnelles par ailleurs.

Outre un bon équilibre entre nostalgie et modernité ou post-modernité, il est intéressant de mentionner aussi, à plus forte raison, leurs titres plus ancrés dans le passé, admirablement mis en valeur au sein de cette alternance intelligente et fédératrice, à commencer par la tristesse en apesanteur de « Magic », dont le matériau mélodique à la fois sombre et contemplatif n’est pas sans évoquer l’élégance mortuaire de certains morceaux de rock gothique : sans nul doute l’une de leurs chansons les plus abouties.
C’est un peu le même état d’esprit que prolongent les violons de « Soirs de Sam », alors que « Ghosts Drip » assure la polarité blues électrisée d’une manière franche et entière, où les cuivres s’épanouissent autant que les guitares. On peut en dire autant de l’ambiance latine que « Ballade Mexicaine » traduit fidèlement, bien que davantage du côté du folk.
Avec « Old Trouble » et « Change Blues », on a même droit au gospel de The London Community, apport tout aussi appréciable que le clavier par ailleurs, ainsi que les cordes, dont on a déjà parlé, dirigées par Marie-Jeanne Serero.

Kat Onoma n’a jamais atteint l’excellence sur aucun projet d’album, car ce groupe, peut-être trop réservé, n’a pas su exploiter pleinement son potentiel énorme, mais tous leurs disques sont très bons, et cette constance dans la qualité mérite d’être saluée.

D. H. T.

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire