La Folie

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18/20
Nom du groupe The Stranglers
Nom de l'album La Folie
Type Album
Date de parution 09 Novembre 1981
Style MusicalPunk-Rock
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Non Stop Nun
2. Everybody Loves You When You're Dead
3. Tramp
4. Let Me Introduce You to the Family
5. Ain't Nothin' to it
6. The Man They Love to Hate
7. Pin Up
8. It Only Takes Two to Tango
9. Golden Brown
10. How to Find True Love and Happiness in the Present Day
11. La Folie

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The Stranglers


Chronique @ zvlorg

18 Août 2010
Après l’étrange album précédent, les Stranglers entame un virage nouveau, reprenant leur évolution là où ils l’avaient laissée dans Black and White et 45110. Ces albums étaient ancré dans le style new wave, avec de gros restes punk, et en 1981, le groupe va accentuer cette tendance, réduisant les restes punk à presque rien et rendant leur new wave tantôt plus froide, tantôt plus dansante, entrant ainsi de plein pied dans leur époque. Faut-il considérer ce changement de cap comme une trahison? Bien au contraire, à l’instar de beaucoup de groupes post-punk de l’époque, la pop contemporaine ou la disco ne immiscent pas et la présence des claviers très manzarekien contribue au résultat très original.

Non Stop Nun ouvre l’album sur une note naïve et un chant parlé rappelant Lou Reed, puis des influences électroniques accentuent ce côté robotique sur Everybody Loves You When You’re Dead, un comble de cynisme sur un fond musical à la fois futuriste et mélodique. Tramp fait un petit retour vers la puissance punk, en restant new wave dans l’âme, et surtout en proposant un refrain des plus efficaces, tout comme le délicieux Pin Up, dont le son techno se marie à merveille avec les accents post-punk. Globalement chaque titre est une réussite, mais celui qui attire le plus l’attention par son originalité est sans doute Golden Brown, rappelant un peu Wintertime Love des Doors par son côté valse, et en effet c’est bien une valse que le claviériste joue, soutenu par un chant des plus envoutants.

En suIVant le cours du mouvement post-punk, les Stranglers restent à jour et offrent un vrai récital du genre, pas encore pollué par les déchets pop qui suIVront et laissant un bon gout d’alternatif dans les oreilles, avec des claviers mêlant judicieusement le style Doors à l’electro allemande de Kraftwerk ou la new wave de Simple Minds. Seule la presse parait, comme d’habitude, insensible à une telle réussite artistique, liquidant sans pitié l’album, ce qui a sans doute eu une influence négatIVe sur les Stranglers qui se sont probablement sentis sous-pression et ça expliquerait des dérapages tels Always The Sun en 1986.

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