Moins de nouveaux titres, mais plus de douceur pour ce
Less Is More, un opus au concept bien particulier qui ne devrait pas décevoir les fans, et a tout pour séduire les autres. N’allez pas chercher l’innovation dans la tracklist, les
Marillion n’ont en effet rajouté qu’une compo nouvelle de A à Z sur cet album. Néanmoins, ne croyez que le groupe a procédé à un remix de tubes minimal comme il en sort par paquets ; bien au contraire, on sent qu’il y a eu un profond travail de remaniement sur ces titres, transformés de manière parfois bien surprenante. Une jolie façon de rappeler aux auditeurs tout le chemin parcouru et les virages pris de Season’s End à
Happiness Is the Road , même si finalement, on ressent une grande unité à l’écoute de ce
Less Is More.
Je vais commencer par ma première grosse surprise à l’écoute de cet opus, qui réside dans le titre « Hard As
Love », initialement ma chanson favorite de
Marillion. N’allez pas croire par là qu’elle ne l’est plus, mais j’ai presque eu du mal à la reconnaître tant cette version est éloignée de l’originale, du moins la première moitié. Et pas seulement dans la forme, le fond même semble transformé, tout du moins le message – enfin c’est l’impression qu’a eu la grande romantique que je suis-. Le côté psyché, l’ambiance envoûtante et la bonne basse du titre sur
Brave ont laissé place à un piano prédominant et à une voix mélancolique à souhait, pour un rendu séduisant par son caractère intimiste, mais moins catchy cependant par rapport à l’originale.
Je parle de « Hard As
Love » mais cette dernière remarque est applicable à pratiquement tous les titres de ce
Less Is More. L’idée, je pense, était de montrer les différentes facettes que peut présenter une même chanson, pas d’essayer de faire mieux, auquel cas le pari semble réussi. Il faut dire que le niveau des morceaux retravaillés était pour un bon nombre difficilement surpassable, donc rien de bien surprenant à ce que les titres de cet album ne transfigurent pas les originaux. Un exemple : « Out Of This World », qui perd son côté planant, sa puissance, pour devenir une chanson épurée et fragile, avec ce côté éthéré qui pourrait presque paraître féminin. Loin de simplement diffuser une ambiance posée, le groupe attaque en profondeur, par ces biais originaux que sont la douceur et la sensibilité, c’est pourquoi il vaut mieux écouter certaines compos dans un état d’esprit positif.
Surtout quand on s’entend répéter un nombre presque incalculable de fois « It’s Not Your Fault », on croirait à une thérapie de déculpabilisation, alors autant avoir peu de choses à se reprocher, sinon les accords de piano alliés au leitmotiv et surtout à la voix chamboulante de Steve Hogarth font que l’on passe un grand moment de solitude. A noter que ce titre laisse entrevoir ce qui va suivre ce
Less Is More, puisqu’il s’agit du petit nouveau de
Marillion, soit la cerise sur le gâteau de l’album. Petite cerise à mon goût, peut-être parce que le plaisir avec cet opus est, selon moi, le fait de redécouvrir des choses que l’on a aimées et dont on a pu se lasser, ou alors que l’on a ignorées et qui se révèlent de cette manière.
Les ennuis commencent quand on veut retrouver les éléments originaux qui nous ont fait palpiter sur les précédents opus. Parmi les déceptions, des titres comme « If My
Heart Was A Ball » ou –partiellement- « Quartz » sonnent un peu ici comme des musiques d’ambiance pour soirées romantchic, même si l’effet boîte à musique de « Quartz » apporte une touche délirante sur cette nouvelle version. De même pour l’excellente « The Space », première minute non comprise. Tout le puissant background instrumental a disparu ici, or c’est cette intensité qui portait véritablement la chanson. L’émotion prend ainsi beaucoup moins, d’autant plus que « The Space » version
Less Is More ne comprend pas cette montée en puissance finale du titre original, capable de donner des frissons.
Un album quand même bien agréable à écouter dans sa globalité, peut-être pas magique mais qui nous remue de l’intérieur. Et pour clôturer après un « This Is The 21st
Century » qui nous achève presque, changement d’ambiance avec une hidden track bien rythmée, voire totalement folle : « Cannibal Surf Babe ». D’un coup, l’auditeur hypnotisé sort de sa torpeur, pour se trémousser au son des percus et finir épuisé sur une note d’harmonica, avec quand même assez d’énergie pour remettre l’album sur « Go ! » et récupérer en douceur…
Sur cet galette l'ensemble des compositions varient autour de sa voix .
Ta chronique est très bonne j'ajouterai que plus que montrer des facettes différentes d'une chanson c'est surtout que j'entends Steve s'approprier totalement Marillion et Marillion jouer pour lui..
Cela peu inquiéter pour l'avenir sauf si on adhère à monsieur Hogarth totalement ce qui est mon cas.
J'ai été à un des concerts solo de H et ce qu'il en ressort c'est qu'il peu tenir une salle seul pendant 2h45 (à Marseille espace Julien ) et nous faire vibrer sans autre artifice que sa voix et un piano
Un de mes plus Beaux concerts côté émotions le plus beau même.
Alors Marillion laisse son âme sur les épaules d'un seul homme mais n'est ce pas le destin de ce groupe fabuleux. Hogarth à remplacé Fish Marillion n’a rien perdu .Je n’échangerai pas un Marble contre un ALBUM de la première période
Less is Moore a été fait pour sa voix, tout les instruments sont lustrés Ian Mostley reste au pinceau ou tapote sur les bords de caisse clair tout est léché radoucit pour que la voix s'exprime que les émotions passent et transpirent là ou la guitare parlait.
Ici les instruments accompagnent la voix .Comme si on jouait en piano bar. Presque unpluged d’ailleurs le gars envoi de la voix ,la tiraille l’étire pour rattraper la pêche qu’il peu manquer à certain moment et il s’éraille (à mon bonheur) pour remplacer un vibrato
Un bon album de Marillion mais et c’est là ou le bas pourrait blesser, un album peu être un peu trop de et pour Steve Hogarth
Mais c’est tellement bon, s’il venait à les vampiriser totalement j’en redemanderai.Peu être ne le sait on pas, peut être Marillion n’est il déjà plus que l’ombre de ce qu’il était .Peu être que si Steve arrêtait il ne resterait que des pantins vides
Monsieur Hogarth : une muse « pour le plus grand plaisir de ses acolytes »et le notre
A la tienne H
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