Lodger

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16/20
Nom du groupe David Bowie
Nom de l'album Lodger
Type Album
Date de parution 18 Mai 1979
Labels RCA Records
Produit par David Bowie
Enregistré à Record Plant Studios
Style MusicalGlam Rock
Membres possèdant cet album42

Tracklist

1. Fantastic Voyage 02:55
2. African Night Flight 02:54
3. Move on 03:16
4. Yassasin 04:10
5. Red Sails 03:43
6. D.J. 03:59
7. Look Back in Anger 03:08
8. Boys Keep Swinging 03:17
9. Repetition 02:59
10. Red Money 04:17
Total playing time 35:07

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David Bowie


Chronique @ zvlorg

05 Novembre 2010
Après Low et Heroes, voici le 3ème et dernier volet de la trilogie dite berlinoise, Lodger. Même si à peine 2 ans se sont écoulés depuis Heroes, le contexte n’est plus tout à fait le même, la new wave est en pleine ascension depuis l’émergence des Stranglers, Joy Division ou Public Image Ltd. l’année précédente, et David Bowie va devoir troquer son costume de visionnaire du genre pour soit une approche complètement différente, soit une exploration dans la lignée des 2 prédécesseurs. Si Lodger est considéré comme faisant partie de cette trilogie, c’est bien sûr qu’il a pris la suite de Heroes, et il confirme que Bowie est capable non seulement d’anticiper la vague new wave, mais également de s’y fondre.

Pourtant, le début de l’album laisse une impression totalement différente, Fantastic Voyage est d’avantage à rapprocher de la pop planante post-psyché de Hunky Dory, et ce n’est pas un mal, même si cette époque parait déjà lointaine, Bowie démontre qu’il y est toujours aussi à l’aise avec un refrain des plus accrocheurs. Le second titre, African Night Flight, est lui à rapprocher d’un V2-Schneider, avec des paroles cette fois, et c’est l’un des phares de l’album, expérimental et même complètement barré, ce titre est tout simplement brillant. Et que dire de Yassassin qui, sur un tempo reggae et des claviers envoûtants, est d’une originalité surprenante sans perdre ni d’efficacité ni de plaisir d’écoute. Finalement, si Bowie a pris un malin plaisir à brouiller son jeu, il offre quand même un lot de titres new wave dans la lignée de la première partie de Heroes, Move on, Red Sails, D.J. ou Look Back in Anger, et tous sont des hymnes incontournables, le jeu de guitare y est on ne peut plus typique de la vague post-punk, le rythme est toujours aussi soutenu et les claviers plantent un décor décalé et pourtant très pop dans l’âme, du grand art. Boys Keep Swinging, malgré un matériel moderne, fait un bref mais sympathique retour à la période glam rock, son riff est plus rock 'n' roll et son refrain typique d’Aladdin Sane, même si une touche rêveuse et futuriste se maintient, comme pour rappeler qu’on est bien à la fin des années 70 et pas au début.

En concluant avec brio sa trilogie berlinoise, David Bowie conclue du même coup une décennie complètement folle, qui l’aura vu multiplier les changements de cap, parfois toucher le fond, mais une chose est sûre, son exploration de la richesse électronique et l’impact qu’il a eu sur la new wave font de cette trilogie, ainsi que du précurseur Station to Station, l’un des moments phares de sa carrière, qui va encore prendre un nouveau tournant avec Scary Monsters l’année suivante.

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