"
Love at First Sting" est le quatrième album de l’ère Matthias Jabs qui se traduit par la montée en puissance du groupe. Et, alors que ce dernier semble avoir atteint les sommets avec "
Blackout", son opus précédent, les 5 hard-rockeurs d’Hanovre remettent le couvert 2 ans après pour nous servir une œuvre encore plus aboutie.
Dès la première seconde, la guitare de Matthias déchire l’air pour ouvrir le rideau sur un des futurs classiques du groupe, "Bad Boys Running Wild", suivi de son grand frère "
Rock You Like a Hurricane", petits chefs d’œuvres de hard-rock mélodique aux refrains finement ciselés. Car si
Scorpions ne perd rien de son efficacité, il développe encore plus ce sens de la mélodie qui caractérise déjà son histoire discographique pour y apporter une touche commerciale dont le résultat se fera immédiatement sentir. Ces deux premiers titres n’en sont d’ailleurs que les premiers exemples, l’incontournable "Big
City Night" et la ballade interplanétaire "
Still Loving You" viennent compléter ce carré royal dont le succès ne faiblit pas à travers les décennies. Tout ayant déjà été dit sur le monument qu’est "
Still Loving You", il serait inutile d’en rajouter, si ce n’est se poser la question: le monstrueux succès connu par cette ballade n’est-il pas également responsable du passage à vide que le quintet allemand traversera quelques années plus tard ? En effet, à trop vouloir reproduire la même recette,
Scorpions y perdra momentanément son âme.
Mais revenons-en au contenu de cet album légendaire, car au-delà des quatre tubes précédemment cités, il est également complété par 5 autres morceaux méritant que l’on s’y attarde. A commencer par "Coming Home", hommage aux fans débutant tel une ballade et s’accélérant brutalement pour nous entraîner dans un tourbillon de riffs soutenus par une rythmique particulièrement efficace. "The Same Thrill" vient juste après pour enfoncer le clou dans un style qui n’est pas sans rappeler "Dynamite" du précédent album. Dans la série des comparatifs, "I’m Leaving You", n’est pas sans nous renvoyer à "Arizona" du même album, sans pour autant sombrer dans l’auto-plagiat.
Coincés entre "Big
City Night" et "
Still Loving You", "As Soon As The Good Times Roll" et "
Crossfire" participent à l’accalmie de la fin de l’album, tout en faisant preuve d’une forte identité. Le premier oscille entre des couplets aux riffs syncopés et un refrain encourageant à l’optimisme, alors que le second est un plaidoyer pacifiste sur roulement de batterie aux allures militaires.
Scorpions réussit donc à trouver le parfait équilibre entre dynamisme hard-rock et mélodie, qui lui offrira un succès commercial rarement atteint par un album officiant dans ce style musical, tout en lui valant la reconnaissance du milieu métallique. Voilà ce que l’on appelle un album incontournable.
J'en profite pour te féliciter pour ton travail d'une manière générale. Merci .
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