Le LP “
Machine Head” est le troisième album de
Deep Purple de la Mark II ; il paraît en avril 1972.
Le line-up de
Deep Purple est, à cette époque, composé du chanteur
Ian Gillan, de l’irascible guitariste Ritchie Blackmore, du bassiste
Roger Glover (eh oui, celui-là même qui nous sortira «
Love Is All » un peu plus tard), du fantastique batteur Ian Paice et du non moins extraordinaire Jon Lord aux claviers Hammond typiques du son purpelien.
Après avoir sorti deux autres déjà superbes albums «
In Rock » en 1970 et «
Fireball » en 1971,
Deep Purple se remet au travail en automne 1971, dans la bucolique et paisible (jusqu’à ce que ces cinq gaillards arrivent) ville de Montreux, en Suisse. Les membres de
Deep Purple souhaitent enregistrer leur futur album dans des conditions presque live ; dans des lieux pas spécialement conditionnés à cet effet. Le studio mobile des Rolling Stones sera alors sollicité par le groupe et le Casino de Montreux est choisi pour réaliser l’enregistrement de "
Machine Head".
Mais…
L’histoire du tube «
Smoke on the Water » est archi connue ; un soir,
Deep Purple se rend à un concert de
Frank Zappa & The Mothers et à un certain moment du concert, un spectateur particulièrement dérangé, sort une espèce de fusil d’alarme et tire un projectile enflammé dans le plafond, ce qui a pour effet d’incendier tout le Casino de Montreux; l'incendie répandant alors une fumée opaque sur le lac du même nom (
Smoke on the Water !!!!Bingo).
Voici donc
Deep Purple privé de son lieu d’enregistrement. Le groupe se rabat alors sur le « Grand Hôtel » de Montreux, où les enregistrements dans les conditions live mais précaires peuvent se dérouler. Par exemple, quelques sessions de batteries auront lieu dans des couloirs, parfois même dans des cages d’escaliers. R. Blackmore déclarera plus tard qu’il devait traverser plusieurs couloirs, descendre une échelle de secours et traverser une cours enneigée avant d’arriver à son « studio ». Le voisinage, paisible et serein jusqu’alors, n’apprécie guère les tonnes de décibels qui lui tombent sur la tête et fait intervenir la municipalité qui menace
Deep Purple de poursuites judiciaires.
L’album «
Machine Head » est un concentré de dynamite; il commence sur les chapeaux de roues avec le titre «
Highway Star », qui nous parle des autoroutes, de la vitesse et des filles. A noter que pour ce titre, R. Blackmore s’est inspiré de Mozart et Jon Lord de Bach pour leur partie respective. Suivent alors des titres un peu plus calmes « Maybe I’m a Leo » « Picture of Home » et «
Never Before » soutenus par une section rythmique implacable et tranchés à la hache par les riffs ravageurs de Blackmore ou Lord. La face B redémarre en force avec «
Smoke on the Water » ; titre qui devait, à l’origine, ne figurer qu’en face B d’un single à définir. Mais devant le succès de ce titre lors de la tournée de 1971, le groupe décide de changer de tactique commerciale et lance «
Smoke on the Water » pour promouvoir l’album.
Les deux autres longs titres de la face B suivent un peu le même schéma ; en effet, «
Lazy » et « Space Truckin’ » sont des titres qui seront beaucoup joués live et perfectionnés à ces occasions. C’est d’ailleurs principalement en jouant ces deux titres, qu’à l’époque,
Deep Purple part dans de multiples et longues improvisations qui enchantent le public (parfois plus de vingt minutes pour un seul de ces titres).
Sorti en 1972, l’album «
Machine Head » se classe n° 1 aux USA et n° 7 en U.K. ; il est le reflet d’une époque qui se démarquait nettement du flower-power et voyait la musique accélérer considérablement le tempo. Beaucoup de critiques musicaux considèrent à juste titre que cet album est un chef d’œuvre précurseur du hard rock.
Si vous ne possédez pas cet album, il manque une pièce essentielle à votre discothèque !
La tournée de promotion de l’album sera extraordinairement rentable et verra le double LP «
Made in Japan » immortaliser celle-ci. «
Made in Japan » qui est probablement le meilleur album live de tous les temps.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire