Au concept unique mais aux idées suffisamment larges pour que l'on puisse s'y intéresser,
Les Tambours Du Bronx ont aujourd'hui conquis critiques et public. Formation consistante d'une vingtaine de percussionnistes ingénieurs ès hydrocarbures à leurs heures, ces petits malins utilisent le baril de pétrole comme seul instrument, sans compter voix et clef de 65 du chef.
Mais ne croyez pas qu'ils se contentent de taper dessus comme des sourds! Sans partir dans de l'expérimentation à la John Cage, ces batteurs savent varier leur jeu de façon conséquente.
On pourrait conjecturer que leurs compositions soient formées sur le même schéma: une partie de l'orchestre répétant un même gimmick rythmique simple (en général croches), que ce soit avec claves ou barils; quelques tonneaux sonnant plus aigu brodant par dessus "mélodies" et rythmes syncopés plus complexes avec force cris virils (à noter ce long chant martial sur "Heya"); le reste, formant les basses, accordant quelques pêches brutes.
Il est vraiment difficile de décrire leur musique, bien plus complexe et travaillée qu'il n'y parait (même si le tout se veut garder un son indus fruste). Ainsi je n'ai pu que penser aux percussions brésiliennes ou afro-cubaines à cette écoute : cette idée de dialogue, de simplicité mais de non-répétitivité...
Ce que je retiens de cela, c'est qu'il n'y a aucune répétitivité entre les titres, malgré cette recette simpliste ; chaque morceau a ainsi son climat spécifique. C'est aussi ce son magnifique et transportant, la production sonnant comme dans une église (ou un parking souterrain, à vous de voir!). C'est, last but not least, cette osmose palpable entre tous les musiciens.
Bref,
Les Tambours Du Bronx sont un bon groupe. D'ailleurs, je songe à l'ampleur que cela doit prendre sur scène (...!).
Après, il faut évidemment apprécier la douce mélodie d'une clef anglaise sur un baril pétrolier!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire