Après Time We Spent Together, un premier album largement encensé par la critique, les parisiens d’Exsonvaldes reviennent cette année avec un nouvel album. Produit par le groupe lui-même et mixé par Alex FIRLA (
Phoenix),
Near The Edge Of Something Beautiful laisse rêveur mais reste encore à savoir si le contenu lui aussi nous fera rêver.
Et décidément, Exsonvaldes a tout juste sur toute la ligne. Après un excellent premier album, ils ont su utiliser à bon escient le temps qui a séparé leurs 2 opus pour s’affirmer un peu plus sur le petit dernier. Plutôt que de se contenter de se fondre dans la masse, de surfer sur une vague rock 60’s décidément à la mode, le groupe décide quant à lui de créer son propre sillon et de se caler aux antipodes des groupes actuels.
La composition s’affirme ici encore comme étant le point fort du groupe ; de douces mélodies posées sur une voix à la fois souple et éraillée, embarquée ainsi sur un flot gentiment mélancolique. A cela on rajoute quelques chœurs, des sons électro (« Lali », « Old And Weak ») et des rythmiques variées, le tout saupoudré d’une infinité de détails qui vous plongeront dans de nombreuses ambiances. Un an et demi de cuisson pour obtenir un ensemble très dense sans en être indigeste loin de là, juste ce qu’il faut pour apporter une identité forte à l’album et à chaque chanson individuellement. Lesquelles sont intelligemment travaillées et ne laissent pas de place à la routine auxquelles la pop est bien souvent sujette. « Old And Weak » en est l’exemple type : un slow mélancolique qui part dans une rythmique électronique entrainante après le déclic donné par un riff électrique à la moitié du morceau. Ce schéma alternatif se répétera sans pour autant se ressembler, c’est à chaque fois une nouvelle découverte et un nouveau plaisir. Peut-être que quelques titres comme « 84 » seront moins accrocheurs, non pas faute de qualité mais les autres pistes ont simplement mis la barre assez haute.
Un style empreinté par-ci, par-là aux
Girls In Hawaii, Nada Surf et plus particulièrement
Radiohead ; leur pochette n’étant pas sans rappeler In Rainbows des anglais. Cependant, ils piochent et flirtent avec ces différentes sonorités sans se calquer dessus pour autant. Et c’est ainsi qu’on les retrouvera généalogiquement non pas en dessous mais aux côtés de ces différents groupes. Comme quoi, le talent et le travail paient aussi.
Le contenu des chansons est quant à lui parfaitement résumé par Simon et Antoine qui déclarent : « globalement, les deux thèmes principaux sont les filles, le temps qui passe, le temps qui passe avec les filles... et les filles qui passent avec le temps ».
Une belle pépite donc que ce nouvel album, une suite réussie sans fausse note et qui regorge de tubes à l’instar de « Lali », «
Near The Edge Of Something Beautiful », « Old And Weak » ou encore « Everithing I See », rien que ça ! Un groupe qui a une actualité elle aussi suffisamment dense pour que vous y trouviez votre compte : Un second album de qualité, un autre acoustique qui sortira en janvier ainsi qu’une tournée déjà entamée. Foncez !
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