Resplandor est une vielle formation péruvienne qui nous vient de la capital Lima. Formé en 1996, le groupe est composé de cinq membres, influencé par le Shoegaze et la Pop-Noise. La musique de Resplandore est à la fois nostalgique, expérimentale et émotionnelle, l'auditeur ne tardera pas à tomber amoureux de l’atmosphère que le groupe dégage à travers ses chansons. Si j'ai cité ces trois définitions à propos de la musique de ce groupe, c'est grâce au bon boulot des cinq membres fourni tout au long de leur carrière. Du travail haut-niveau et respectable, la bande progresse dans son niveau musical, album après album, notant chaque défaut commis dans l'opus précédent afin de ne pas le reproduire dans le prochain, c'est comme ça qu'ils ont réussi à atteindre le sommet de leur art avec leur dernière création en 2008,
Pleamar.
Pleamar, dernière galette du groupe, enregistrée et produite par Robin Guthrie de
Cocteau Twins, un grand artiste talentueux avec une large discographie à son actif. Composé de 9 morceaux, le style utilisé dans cet album est un mixage entre le Shoegaze et sons electro. L'opus est riche et varié, cachant des mélodies et mélancolies qui risquent de faire verser une larme chez l'auditeur ayant été conquis et ému par ce qu'il a entendu.
Avec le titre "Downfall", on voit tout de suite que le groupe essaye de nous faire entrer le plus rapidement possible dans son monde hypnotique et fantastique. Guidé par des sonorités atmosphériques de la guitare et des vocaux masculins et féminins alléchants, on est immédiatement pris dans la spirale musicale du groupe pour un bon bout de temps. Quant à "Solar" c'est sans doute l'un des meilleurs titres de l'album, difficile de faire un choix, car tous le morceaux sont bien composés. La chanson possède une atmosphère relaxante et émotionnelle, le duo Antonio et Aracelli donnent ensemble une courte prestation vocale, afin de rendre le morceau aguichant, le reste se termine sous les riffs attrayants des Shoegazers.
Et plus les minutes passent, plus on s'enfonce dans les profondeurs de l’âme de la musique avec "Whisper", sans doute le morceau le plus accrocheur de l'opus. Une ambiance placide, le chant joue un grand rôle en la rendant plus spirituelle et personnelle pour l'auditeur pendant trois minutes et plus. Même démarche avec la seule piste instrumentale de l'album, "Boreal" un début amené par un jeu de guitare façon Post-Rock qui progresse tout en douceur avec les autres éléments musicaux dans un rythme expérimental et énigmatique qui s’avère fascinant tout au long de la piste.
Aussi varié qu'elle soit, la galette ne cesse de nous rendre avides de curiosité, l'envie qui sommeille en nous, nous pousse encore à explorer le reste de ce qu'il reste de l'art musical par Resplandor. "Twilight", 6ème titre, nous assomme avec ses sonorités célestes et harmonieuses, on ne cesse de se faire attendrir et émouvoir par les nappes du clavier et ainsi que par les petites interventions du chant mixé, diablement efficace et employé au bon moment par les deux chanteurs. Personnellement, c'est le morceau qui m'a marqué et conquis le plus lors de l'écoute de cet album, je ne sais pas si ça sera le même avis pour vous.
Un véritable déluge de mélodies s'abat dans nos oreilles avec "Breath", ayant des riffs de guitare claires au début, les nappes vocales sont menées par la légère voix de Antonio progressant dans une ambiance éthérée pleine de profondeur musicale. En parlant de profondeur musicale, "
Pleamar" brille par sa remarquable qualité instrumentale, tout se mélange agréablement bien, malgré la présence de plusieurs sonorités, on arrive à les distinguer une par une, vu qu'elles sont biens composées.
Je ne vais pas m’attarder sur "Raindrops" qui reprend le rythme habituel du Shoegaze, un morceau beau et éclairé qui permet d'ajouter une touche de légèreté à l'opus. Un morceau simple, il n'y a rien à demander de plus. Pour terminer, "Oeste", un morceau Dream-Pop, c'est une sorte de frontière entre la Pop et le Shoegaze, sa progression est développée, les riffs sont travaillés comme ils se doivent, les nappes mélodiques et le chant illuminent le titre entier.
Bercé par des mélodies et des atmosphères changeantes, Antonio Zelada et ses compères ont réussi leur pari, leur dernier album est digne d'une oeuvre magistrale. Une oeuvre bien captivante, travaillée et originale.
Pleamar est tout simplement une expérience musicale qui se vit, beaucoup de souvenirs seront sans doute gravés dans nos mémoires après ce qu'on va écouter. Une chose est sûre, c'est que cet album est à posséder d'urgence si vous êtes un fan inconditionnel du style musical de l'opus. Voilà, c'est à vous maintenant de découvrir tout ça, et moi je n'ai qu'une chose à dire : Bravo les péruviens !
18/20
Merci
Faut absolument que je sorte mes oreilles du dernier Marillion,c'est peu être le moment...
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