Parmi tous les groupes de Rock indé français, celui ayant réellement lancé la mode de la loufoquerie est sans aucun doutes
Les VRP. Ayant démarré leur carrière comme simple musiciens de rue, Fabrice, Marc, Stéphane, Gilbert et Gilberd, se sont distingués tant par leurs textes hilarants que par leurs accoutrements ridicules en concert…
En 1986 les joyeux drilles sortent leur premier album dont la particularité est d’être joué sur des instruments bricolés par eux-mêmes dont la célèbre contrebassine : un balai faisant office de manche, un fil à linge comme corde et une bassine comme caisse de résonance. Heureusement nos lascars sont diablement doués, et malgré le côté déjanté, maîtrisent parfaitement leur sujet : Le Camp d’Entraînement donne le ton d’entrée avec l’humour résolument en avant mais sur des rythmiques plutôt véloces qui n’ont rien d’approximatives.
La plupart des compos sont basés sur des rythmes entraînants et festifs, comme le trépidant Jacques ou Les Livres de Fesse, morceau à se rouler par terre. La caricature est un domaine que les VRP maîtrisent aussi assez bien, en témoigne Blues Intestinal (je ne vous ferais pas un dessin)… Dans le même registre V.R.P. est une véritable parodie de Run DMC (qui a cartonné récemment pour son duo avec
Aerosmith), on ne peut également s’empêcher se penser à Sydney et son fameux H-I-P, H-O-P, incontournable à la télévision à ce moment là.
Une excellent reprise survitaminée de Claude François Alexandrie, Alexandra clôt l’album comme il avait commencé : de façon trépidante. Mais le morceau culte de ce disque est sans conteste Le Roi de la Route : une histoire improbable d’un fou du volant qui bidonnera instantanément celui qui suit les paroles attentivement, car les textes sont primordiaux ici et font partie intégrante du concept des VRP.
Cela dit écrire des textes aussi farfelus n’est pas donné à tout le monde et on se demande (bien que pour ma part j’aurais bien plusieurs pistes à proposer…) ce que les loustics ont pris à l’époque pour avoir une telle inspiration, mais l’ensemble reste encore relativement raisonnable sur
Remords et Tristes Pets, son successeur franchira un cap supplémentaire dans l’optique du délire musicale.
BG
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