Mr. Shadow (Avenged Sevenfold), Ozzy Osbourne (lui, je ne le présente pas),
Iggy Pop (
The Stooges), Ian Astbury (
The Cult) , Izzy Stradlin (Gun's ), Fergie (Black Eyed Peas), Myles Kennedy (Alter Bridge),
Chris Cornell (
Soundgarden!), Andrew Stockdale (
Wolfmother), Adam Levine (
Maroon 5), Lemmy (notre Motörhead préféré), Dave Grohl (
Nirvana,
Foo Fighters,
Them Crooked Vultures, Queens of the Stone Age,....), Duff McKagan (Guns N'Roses,
Velvet Revolver),
Kid Rock, Rocco DeLuca (Rocco DeLuca and the Burden), Cypress Hill,
Alice Cooper,
Nicole Scherzinger (Pussycat Dolls), ....
Un collectif pop-rock-rap-metal ?
Non non, le premier album de
Slash, le légendaire guitariste des Guns'N'Roses fâché avec Axl Rose et qui nous fait l'honneur d'un album « solo » après ses aventures avec
Velvet Revolver et
Slash's Snakepit. Je ne vous parlerai pas du line-up qui, de toute manière, change à pratiquement tous les titres. Le tout chez Roadrunner, produit par Eric Valentine (
Lostprophets, Queens of the Stone Age,
Third Eye Blind,
Smash Mouth...)
La pochette quant à elle n'est pas sans rappeler les Guns'N'Roses : une tête de mort mais qui porte l'emblématique chapeau de
Slash (et nous confirme donc que ce ne sera pas un album des Gun's) avec une inscription que je n'ai malgré moi pas pu réussir à traduire : S£N'R ? (
Slash'N'Roses?)
Et un album où s'invitent toutes les stars citées plus haut, ce qui rend chaque chanson si unique et différente de la précédente.
L'album s'ouvre sur le très entrainant «
Ghost » et la participation de Ian Astbury. Un très bon riff, très hard-rock, un solo agréable mais malheureusement un peu trop simpliste et trop court, ce qui ne suffit pas à gâcher un bon titre pour ouvrir l'album. Le même problème se retrouve d'ailleurs malheureusement sur bon nombre de titres. Que ce soit sur "Crucify The Dead" avec Ozzy ou sur "Starlight" avec Myles Kennedy,
Slash se contente plus souvent de quelques touches d'ambiances en arrière-fond plutôt que des solos rocambolesques auxquels on était habitués avec les Gun's. En effet tous les titres sont un peu trop formatés la plupart du temps. On suit le couplet-refrain-couplet-solo-refrain et les surprises sont rares. C'est là la faiblesse (et la force de cet album). On y trouve quantité de tubes (toutes les chansons en fait) avec quantité d'invités et on a le plus souvent l'impression d'assister à un collectif d'artistes qu'à un album solo.
Toutefois, la prestation d'Ozzy sans faille sur une semi-ballade bien réalisée et très prenante au refrain aguicheur, Fergie des Black Eyed Peas (que j'appréhendais beaucoup je l'avoue), Andrew Stockdale... Tous les artistes nous offrent de très bonnes prestations. De plus chaque riff est agréable et ceci tout au long de l'album. Par exemple Myles Kennedy qui vient s'essayer à l'exercice et qui s'ajoute de manière très naturelle à la guitare de
Slash dans le titre "Back from Cali". Il a d'ailleurs l'honneur de participer à un autre titre de l'album ("Starlight"). Rien d'étonnant lorsqu'on sait que
Slash a déclaré que M. Kennedy serait tout à fait approprié pour chanter dans les prochains albums de
Velvet Revolver.
Mais les solos ne sont pas tous du niveau des titres cités précédemment. Sur le single "
By The Sword" avec Andrew Stockdale (Wolmother) on a enfin une prestation digne du guitariste sur un album qui porte son nom. Sur le titre de Fergie "
Beautiful Dangerous", une chanson qui flirte entre rock et pop avec succès, là aussi
Slash se fait moins discret. Impossible de passer à côté de "Doctor Alibi" qui nous gratifie de la présence de Lemmy. Une chanson très énergétique où les nuances dans la voix de notre idole sont très appréciables (et appréciées!!). Un bon solo, un bon chanteur, de bons ingrédients donc encore un titre très réussi. Que dire encore du titre instrumental "Watch this"..une guitare surexcitée, un excellent riff...un superbe solo comme on en espérait plus, mais comment pouvait-il en être autrement avec Dave Grohl & Duff McKagan comme invités...
On s'attardera aussi sur "
Nothing to say" avec Mr.Shadow d'Avenged Sevenfold où le riff de guitare, peut-être un peu simpliste, est très agréable. Par contre on reste un peu sur sa faim au niveau de la prestation vocale... En déplaise aux détracteurs d'Avenged Sevenfold mais Mr. Shadow est capable de beaucoup plus de nuances que ce qu'il laisse paraitre dans ce titre au chant clair et parfois un peu trop niais...
Rocco DeLuca vient chanter sur « Saint is a Sinner too ». Une chanson qui vaut sa place dans l'album...ne serait-ce que pour son titre et son rapport à l'actualité (hum hum). Malheureusement on rit un peu moins en l'écoutant. Une agréable ballade mais qui trouve difficilement son chemin sur la quantité de ballades déjà présentes (Gotten, Promise, I Hold on, Starlight, ....)
Heureusement, "We're all gonna die so let's be nice" que scande
Iggy Pop sur le dernier titre conclu avec succès l'album et nous laisse avec le sourire.
Avant de conclure, attardons-nous quelques instants sur les titres bonus des différentes éditions :
Ainsi, le titre
Sahara est disponible dans la version japonaise avec comme guest star Koshi Inaba (B'z) et si vous avez la chance de posséder la version canadienne vous l'entendrez en anglais (ainsi que sur la version Itunes US).Un très bon titre hard-rock avec encore un refrain dont vous ne pourrez vous débarasser si facilement.
Dans la version Itunes australienne et brésilienne (ainsi que sur le single
Sahara) vous aurez la (mal)chance d'entendre Cypress Hill et Fergie reprendre Paradise
City.
« Baby
Can't Drive » ne se gène pas d'assembler
Alice Cooper,
Nicole Scherzinger, Steven Adler (ex-batteur des Guns) & Flea (
Red Hot Chili Peppers) dans un titre explosif,et même s'il demeure simpliste, plutôt réussi. Toutefois il est uniquement disponible dans l'édition Classic Rock
Slashpack et brésilienne ainsi que sur Napster.
Disponible sur Itunes, le titre « Mother Maria » est une ballade mettant à l'honneur
Beth Hart sur une musique plutôt banale et qui ressemble étrangement à du déjà entendu....
Enfin « Chains and Shackles » sur la version australienne est en fait un cover du titre «
Nothing to say » avec cette fois-ci Nick Oliveri (
Kyuss, Queens of the Stone Age) sur une version chant plus axée metal et que l'on préférera presque à l'originale (celle avec M. Shadow)...
Si comme moi vous n'avez pas la chance de posséder ces morceaux, vous trouverez facilement un moyen de les écouter sur le net.
Conclusion : Que vaut cet album ?
Hé bien c'est un excellent album de hard-rock, un album composé de tubes plus entrainant les uns que les autres, un album rempli des plus grands artistes de notre époque....Mais c'est aussi un album qui manque de la personnalité de
Slash qui se retrouve un peu trop en retrait sur plusieurs titres, notamment au niveau des solos (étranges pour un album solo :p). Ce n'est pas non plus un album des Guns'N'Roses, pas de grandes compositions épiques comme « Sweet Child'O Mine » ou « Paradise
City » (c'est un album sans Axl). D'ailleurs si vous voulez retrouver les Guns de l'époque « Appetite for Destruction » ce ne sera ni sur cet album ni sur « Chinese Democracy ». Il n'en demeure pas moins un excellent album qui se dévore du début à la fin avec beaucoup de plaisir.
On appréhendera tout de même la version live sans ce cocktail d'invités...
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