Le début de la notoriété des Minds arrive à grand pas, après le génial New Gold Dream, les écossais reviennent avec
Sparkle in the Rain, avec une pochette encore une fois très celtique. Le groupe a décidé de franchir un cap et de mêler ses racines new wave à un pop rock plus classique. Une trahison? Surement pas, un virage au contraire des plus habiles et une bonne gestion du déclin de la new wave à partir de 82, d'autant plus que le rock présent ici n'est pas aussi « stadium » qu'il le deviendra. L’album est donc un peu la transition entre l'âge new wave, dont le sommet a été atteint par New Gold Dream, et l'âge pop rock, symbolisé par
Once Upon a Time.
La transition est bien audible dans des titres comme Book of Brillant Things, encore très new wave mais dont le son commence à s’éclairer un peu, et surtout l'immense
Waterfront, très rock, avec un air qui cartonnera en live. White Hot Day aussi symbolise le revirement plus pop du groupe, avec plus de douceur et de lumière que les sombres titres de New Gold Dream, et quant à Kick Inside of Me, il est carrément joyeux et fout la pêche, impensable un an auparavant. Il y a quand même de la new wave dans cet album, avec les très oniriques
Speed Your Love to Me, East at Easter ou ‘C’ Moon Cry Like a Baby, portées par un synthé plus présent, mais néanmoins en net recul par rapport aux années précédentes, et une noirceur quasi-disparue, notamment avec une voix de Jim Kerr moins grave et obscure qu'avant. Cet album contient aussi un titre très original, emprunté à
Lou Reed, Street Hassle, sorte de marche militaire médiévale avec violon et tout, très entrainant, surtout grâce de nouveau à une belle prestation vocale de Kerr.
Simple Minds gère bien la fin de l’époque post-punk/new wave avec un album qui ne trahit pas son passé et qui vient prendre un coup de rock spontané mêlé à une énergie pas encore brimée par l'obligation de faire de jolis refrains. On pourrait même considérer Sparkle comme un bref retour aux racines punk du groupe, avec quand même une présence celte plus affirmée dans le jeu de guitare et dans le ton. Néanmoins, il semble bien que l’ère new wave soit derrière et même si tout le monde espérait le contraire, le groupe reviendra 2 ans plus tard avec un album qui, sans être complètement mauvais, enterrera définitivement les envolées expérimentales et les coup de synthés avant-gardiste.
Belle chronique
mon album préféré des simple minds, belle énergie, son Celtique et magnifique pochette - dommage que cela n'ait pas durer dans ce courant
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