Difficile de ne pas se fier aux apparences avec une musique actuelle, très axée sur le visuel, qui défini l'artiste autant que sa musique. L'univers doit être vite deviné au premier regard des musiciens. Pourtant, on se retrouve souvent sur de fausses pistes. C'est le cas avec les trublions des
Klaxons. Cheveux en dynamite, vêtements fluos, jeunes, désinvoltes, on s'attendait à un énième produit calibré pour plaire aux jeunes à la mode, avec un son revival des années 80.
Mais leur premier album
Myths of the Near Future en 2007 avait étonné par sa qualité et son originalité exceptionnelles. Un disque totalement barré, un son ample et puissant, on devinait les trois
Klaxons se dire « on en a rien à foutre ». Logiquement, le succès critique et publique a suivit, et c'était bien mérité.
Les revoilà donc, 3 ans plus tard toujours aussi bien coiffés, et nous sortant un album à la pochette intrigante pour ne pas dire moche. On a peur avant de l'écouter. Peur, car il est plein de promesses: Premièrement, il y a le poids du premier opus qui pèse, comment faire mieux encore? Puis l'entourage, Ross Robinson à la production. Pour information, il s'agit du producteur des meilleurs albums de Korn, Soulfly, Slipknot, ou Limp Biscuit... Du très lourd, quoi.
« Echoes » Ouvre L'album. On entre doucement dans l'ambiance créée par les voix aigües, les claviers, la batterie lourde... Le son est imposant sans être trop lourd, un bon équilibre entre l'univers du groupe et le bagage du producteur.
Les morceaux s'enchainent et entrent tout de suite en tête. C'est d'une efficacité impeccable.
Mais alors que la dernière chanson s'achève, on arrive pas à se dire que c'est un bon album, sans savoir pourquoi. Alors on le réécoute, et on comprend. Il faut l'écouter deux fois pour ressentir la qualité des mélodies de chansons comme « The Valley of The Calm Trees » « Flashover », ou « Cypher Speed », qui clôt l'album majestueusement, pour ne citer qu'eux.
Surfing the Void tient ses promesses, même si on regrette que la guitare ne se montre pas aussi barrée que sur la chanson « Gravity's Rainbow » du précédent album.
D'autre part, bien que l'album se montre plus sérieux que le précédent, on retrouve quand même ce gros grain de folie, dans le titre «
Surfing the Void » avec des passages bruitistes faisant penser à Atari Teenage Riot, ou les rythmes saccadés de « Cypher Speed ».
Reste maintenant si les British des
Klaxons maintiendrons également leur réputation sur scène.
Par contre, la pochette de l'album, que tu trouves moche, elle me plait bien : ) Et a pour avantage d'attirer l'œil...
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