Que dire sur AC/DC qui n'a pas déjà été dit ? 200 millions d'albums vendus, une renommée internationale, auteurs du deuxième album le plus vendu du monde... Toute légende a cependant un commencement, et chez AC/DC on a tendance à l'oublier, préférant ne parler que de "
Highway to Hell" ou de "
Back in Black" devenus depuis des mastodontes de la musique. Le groupe a en effet bel et bien commencé quelque part, et la "toute première" pierre de l'édifice fut "
T.N.T." (deuxième album du groupe en Australie, la plupart des chansons furent rééditées à l'international plus tard sous le nom de "
High Voltage").
Pour un premier album, "
T.N.T." pose de bonnes bases : riffs entraînants, section rythmique de bonne qualité, chant reconnaissable au premier coup d'oeil (ou plutôt d'oreille dans ce cas), trois éléments qui seront présents dans tous leurs futurs albums.
Dès le riff d'ouverture de "
It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock And Roll)", on comprend tout de suite ce que cet album sera : un long trip déjanté dans le vaste monde du hard-rock. La composition est solide et les riffs font secouer la tête comme jamais. Pourtant, les chansons sont bien loin de celles de
Led Zeppelin ou de
Deep Purple : le son est plus clair et les riffs plus "simplistes" donnant ainsi aux Australiens une patte particulière, reconnaissable entre mille. Les titres sont percutants et directs, sans introduction la plupart du temps, et le chant de
Bon Scott, aigu et légèrement éraillé permet à AC/DC de donner de nombreux titres mémorables, à l'image de "
It's a Long Way to the Top", "Rock'n'Roll Singer" ou "Rocker". Malgré ce déluge de riffs endiablés, le groupe n'oublie pas non plus les racines blues du hard et proposent ainsi l'excellent "The Jack", paradoxalement très lent mais toujours aussi entraînant et entrecoupé de quelques petits bridge plutôt bien foutus.
En dépit de son statut de premier album, AC/DC arrive quand même à faire passer quelques titres à la postérité, notamment "TNT" et son introduction en "OÏ !" si caractéristique, "
Live Wire" et sa succession d'accords crescendo, et enfin l'incroyable "
Can I Sit Next to You Girl".
Pour son second coup en Océanie et (presque) son premier dans le reste du monde, AC/DC tape donc très fort à grands coups de riffs, certes répétitifs, mais bruts de décoffrage et d'un chant reconnaissable entre mille. Si vous aimez '
Back in Black' et '
Highway to Hell', retournez à l'origine et écouter ce "TNT", étincelle de génie pour ce début de carrière.
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