Tales from the Strip

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Nom du groupe L.A. Guns
Nom de l'album Tales from the Strip
Type Album
Date de parution 2005
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. It Don't Mean Nothing
2. Electric Neon Sunset
3. Gypsy Soul
4. Original Sin
5. Vampire
6. Hollywood's Burning
7. 6.9 Earthshaker
8. Rox Baby Girl
9. Crazy Motorcycle
10. Skin
11. Shame
12. Resurrection
13. Amanecer
14. (Can't Give You) Anything Better Than Love

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L.A. Guns


Chronique @ adrien86fr

12 Fevrier 2012

..Pourquoi ?

Quelle est la légitimité d’un groupe ne comportant plus aucun de ses membres fondateurs ? C’est la question qu’on pu se poser nombre d’amateurs de hard rock lorsque Tracii Guns a quitté en 2002 le groupe qu’il avait fondé à Hollywood 17 ans plus tôt. Malgré le départ du guitariste tatoué qui avait pourtant donné son patronyme au flamboyant L.A. Guns, le vocaliste Phil Lewis et le batteur Steve Riley décidèrent de poursuivre l’aventure au pays des seins siliconées en recrutant l’ex Roxx Gang Stacey Blades au poste de six-cordiste du légendaire combo de sleaze rock californien. Pour le pire ou le meilleur ?

Après la parution d’un album de reprises pouvant laisser deviner un manque d’inspiration créative plus que probable, la nouvelle version de L.A. Guns sort le 16 août 2005 un neuvième album studio intitulé « Tales from the Strip » sur le label Shrapnel Records. A l’image de sa pochette on ne peut plus kitsch que n’aurait pas renié la Vierge de Fer si elle s’était essayée au hair metal tel un Judas Priest en 1986 avec « Turbo », cet album pensé comme un hommage à l’âge d’or de la scène glam metal/sleaze rock semble avoir le potentiel pour constituer une démarche réussie et particulièrement constructive dans le but d’assurer efficacement l’après-Tracii Guns.

Dès le premier titre « It Don’t Mean Nothing » entamé, on peut constater que le son de cette galette s’avère simplement être excellent, production signé Andy Johns oblige, et que les pistoleros de L.A. semblent avoir fait un tour dans la DeLorean DMC-12 du Doc Emmett Brown direction l’année 1989 tant le style pratiqué sur ce « Tales from the Strip » rappelle irrémédiablement le sleaze rock ayant fait la gloire du groupe à l’époque des « L.A. Guns » et autres « Cocked and Loaded ». Que dire de la magnifique « Electric Neon Sunset » ? Ce titre planant et psychédélique qui n’est pas sans rappeler le mystique « Over the Edge » de l’album « Hollywood Vampires » confirme la démarche conceptuelle qu’ont eu les quatre hellraisers de Los Angeles à travers ce neuvième album : rendre hommage à l’époque révolue où musique commerciale rimait avec qualité, créativité et émotions… Pari jusque là réussi pour cette galette qui ferait presque oublier le pathétique album de reprises « Rips the Covers Off » paru l’année précédente. Malheureusement, le reste de l’album est d’un tout autre acabit. En effet, si le début du disque conditionnait l’auditeur dans un optimisme certain quant à l’avenir du groupe sans Tracii Guns ; la suite le fait légitimement s’interroger sur les réelles velléités de Phil Lewis et de ses intérimaires quant à ce « Tales from the Strip » fade et sans âme.

Remboursement de dettes ? Paiement de pensions alimentaires aux quatre coins du pays pour des erreurs de jeunesse commises sans préservatifs entre 1988 et 1991 ? Toutes ces questions sont légitimes à l’écoute d’un hard rock peu inspiré et linéaire qui ferait passer le groupe pour un obscure tribute band d’Aerosmith en concert un vendredi soir dans un country club du fin fond de l’Arkansas devant deux douzaines de rednecks éméchés au Jack Daniel’s de contrefaçon. A l’image des « Gypsy Soul », « Hollywood’s Burning », « Rox Baby Girl » ou encore de l’honteuse « Shame », la quasi-totalité des titres de « Tales from the Strip » sont convenus, sans âmes et laissent indubitablement réfléchir l’auditeur sur la pertinence d’une telle acquisition. Bien que très bien produits, rien ne ressort de ces titres au sein desquels Phil Lewis, Stacey Blades, Adam Hamilton et Steve Riley n’ont aucune peine à laisser transparaître un manque certain d’inspiration et d’envie en cette année 2005. Le paroxysme est atteint sur « 6.9 Earthshaker » ou le combo s’essaie assez lamentablement au rock expérimental sans vocaux durant plus de quatre longues minutes. Néanmoins et mise à part la brillante « Electric Neon Sunset » qui s’avère être la perle de nacre inespérée de cet album, notons quelques titres relativement audibles qui auraient pu constituer de bonnes b-sides sur les singles de « Cocked and Loaded » et d’ « Hollywood Vampires », à l’image de la ballade « Vampire » justement et de l’énergique « Resurrection ».

Un album relativement décevant et en deçà de ce que l’on pouvait attendre de nos pistoleros préférés à la sortie de ce « Tales from the Strip » censé rendre hommage à l’âge d’or du groupe et de sa scène. Le flagrant manque d’inspiration de ce dernier sur ce disque prouve peut être que Tracii Guns s’avère être l’âme de L.A. Guns sans laquelle rien ou peu s’avère être possible… A méditer. Largement dispensable mais néanmoins digne d’intérêt pour les fans hardcore du groupe dans l’unique but de compléter leur collection cependant.



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