Voyage à travers l’inconnu ou voyage vers l’inconnu ?
"
Talk" est le dernier album de Yes avec Trevor Rabin à la guitare. Et le moins que l’on puisse dire c'est qu’il s’est impliqué dans le projet en assurant la majorité des compositions avec
Jon Anderson, la production, mais également une partie des claviers et des vocaux alors que le groupe retrouve une structure plus classique après le pharaonique "
Union".
L’album, que Trevor Rabin décrira plus tard comme 'un voyage à travers l’inconnu', débute par 2 pièces émotionnelles, à savoir "
The Calling" et "I Am Waiting", toutes deux marquées par les envolées lyriques de Rabin et par la frappe lourde d’
Alan White que l’on retrouvera d’ailleurs tout au long de l’album. Suivent l’inquiétant "Real
Love" et "State Of Play" à l’agressivité hypnotique. "Walls" et sa pop mélodique et "Where Will You Be" avec son rythme indien tourbillonnant apportent un moment de naïveté planante avant la pièce majeure de l’album, à savoir la suite "
Endless Dream" en 3 parties pour une durée totale de plus de 15 minutes. Et il faut en attendre près de 7 pour avoir droit à la première envolée après avoir traversé une intro planante et une partie expérimentale. Dommage car à partir de la dixième minute, cela devient vraiment intéressant, mais que l’attente est longue car il n’y a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent en attendant. Dans le cas présent, il semblerait que le morceau aurait pu être amputé d’une bonne moitié sans que cela nuise à l’ensemble.
Nous avons donc affaire à l’album typique qui commence bien et qui s’essouffle petit à petit, et même si la nouvelle version de "
The Calling" qui est proposée sur la réédition de 2002 permet de finir sur une note un peu plus dynamique, elle a le défaut d’être d’un niveau inférieur à l’original placé au début de l’album. Tout ça ne suffit pas à faire un mauvais album de Yes, (d’ailleurs, sont-ils capable d’en faire un ?) mais on aurait préféré une meilleure dynamique pour se laisser emporter, alors que l’on a plutôt tendance à quitter l’album en cours de route. En fait de voyage à travers l’inconnu, il vaudrait mieux parler de voyage vers l’inconnu tellement il est de plus en plus difficile de comprendre où l’on va au fur et à mesure que les morceaux défilent.
perso pour la note je lui metterai plus un 15. sinon bonne petite chro!!
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