Après deux premiers albums qui lui ont ouvert les portes du succès, d'abord en Suisse, puis en Europe, la Neuchâteloise Oliva Pedroli se réfugie en Islande en compagnie de Valgeir Sigurosson, producteur de
CocoRosie, de Camille et de Björk notamment, pour donner jour à ce troisième album ;
The Den : le repaire, en anglais.
Repaire de maturité, de changement pour la jeune chanteuse ! Alors que les premières œuvres, enregistrées sous le pseudonyme de Lole, laissaient une musique entraînante mais traductrice d'une jeune femme désireuse de fuir, de découvrir, ce troisième CD dévoile un univers bien plus personnel, pour elle comme pour nous, avec un petit orchestre derrière elle : l'album en est empreint des solitudes glacées islandaises.
Un album qui m'a autant touché est bien dur à chroniquer, puisque j'ai fortement envie d'écrire que toutes les chansons sont en or, et de mettre un 20 sur 20. Toutes les paroles sont écrites de la main de la Neuchâteloise, à l'exception de la seconde strophe de "Silent Emily", prise d'Emily Dickinson.
Et toutes, malgré leur apparence facile, sont sujettes à un questionnement sur leur véritable sens philosophique, même si leur acceptation pure et simple permet de trouver un sens qui nous est propre ; d'où la facette qui s'adresse aussi à nous auditeurs(trices).
On passe donc ainsi d'un "
The Smell of Wait" assez garage-rock à un "
The Den" qui nous entraîne entre classique, folk, et musique plus expérimentale, pour des sonorités en gouttes de pluie, en révélations mystiques et épiques, véritablement transcendantales. De ces morceaux qu'on ne peut oublier une fois qu'on les a découverts, de ces morceaux qui ouvrent une blessure unique, tous enchantés de la voix d'Olivia.
Dans les plus incroyables de ceux-ci, je place sans hésiter "You Caught Me", "Bow" et "To Be You", bien qu'Olivia ait choisi le plus abordable "The Day" pour faire la promotion de son œuvre.
Après un coup de cœur autant violent, nous (je) sommes (suis) impatient d'avoir la quatrième création d'Olivia, "Thread"...
En Suisse, où on se sent bien plus de son canton (environ égal au département français), les Neuchâtelois sont particulièrement fier de ce talent majestueux !
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