Myspace - compil CQFD des Inrocks - Coke Music Discovery – Radar Festival - Manchester : le quatuor originaire de la ville rose fait déjà parler de lui depuis un moment. C’est finalement le producteur écossais Peter Murray qui leur a mis la main dessus alors même qu’ils n’étaient pas encore majeurs. Mais bon, avec les Pogues, les Négresses Vertes, Silmarils et
Dolly à son actif, comment résister au monsieur ?
Avec Clive Martin aux commandes (titulaire des mêmes références),
The Dodoz a donc peaufiné son art en studio et Adrien (batterie), Jules (guitare), Vincent (guitare) et Géraldine (basse et voix) sont prêts à débarquer à l’assaut du rock hexagonal dès le 26 octobre avec leur premier album. Affublé par les Britanniques, jamais à court de belles phrases bidons pour monter un buzz, d’une étiquette à deux balles, « la jeunesse dans sa forme la plus pure », qu’ont-ils vraiment dans le ventre ?
Contrairement à de nombreux groupes français qui pêchent par excès de chants plaintifs,
The Dodoz n’y va pas par quatre chemins avec un rock sacrément énergique et musclé. La maîtrise instrumentale est étonnante chez ces babyrockers qui ont largement digéré de multiples influences principalement britanniques (
Arctic Monkeys,
The Kooks,
Franz Ferdinand) mais aussi américaines (
Interpol,
The Strokes).
Les textes, intégralement en anglais, ne font pas montre de grandes qualités de songwriting - « Boyfriend in Oxford » en est le meilleur exemple -, mais le tout se révèle de bien bonne facture, bien que l’interprétation de Géraldine laisse parfois sacrément à désirer sur certains titres - « Strangers Blank » et « Falling Toes » en tête. On lui découvre malgré tout avec plaisir des intonations pas très éloignées de la Canadienne
Alanis Morissette.
Ecoutez la force contagieuse de « Middle of the Night » et « Bet » pour vous convaincre des qualités mélodiques évidentes ou encore « Wherewolf In Love » avec ses arpèges affolants. Des terres plus pop sont défrichées plus particulièrement avec « Do You Like Boys? », genre du Kooks énervé ou « Weapon », plus vers
Bloc Party. On notera surtout le titre le plus réussi de l’album, « Stanislas », qui conjugue comme aucun autre la voix de Géraldine à l’énergie pure et exaltante des trois autres larrons.
Mais tout aussi efficace et maîtrisé que soit cet album éponyme, la locomotive toujours menée à plein régime s’essouffle sur la longueur car il est difficile d’y voir bien clair au milieu des explosions rythmiques, des breaks, contre-breaks et autres surprises disséminées par le quartet.
The Dodoz rend donc une bonne copie mais a encore du travail !
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