Au début,
Sway était un groupe composé de quatre musiciens lors de sa création en 2000, avant d’être un projet perso par le fondateur Andrew Saks en 2010. Originaire de Nipomo, une ville de Californie dans le Comté de San Luis Obispo aux Etats-Unis, Andrew Saks est quelqu'un de discret. N'aimant pas beaucoup parler de lui dans des biographies, il fait quand même, une bref présentation à propos de lui et de ce qu'il fait dans la vie. Bon père, il passe son temps en famille avec sa femme et ses enfants, sans oublier son projet
Sway dont il est le responsable après le départ des autres membres en 2008.
Andrew Saks a beau être un bon compositeur, mais en apparence, son style classique et ses lunettes de "Geek" font de lui un fanatique d'informatique et de jeux vidéo. Concernant les jeux vidéos, il est obsédé par les jeux des années 90', ceux de la Game Boy Color dont il n'a pas hésité à utiliser ses sonorités pour sa musique.
Bref, revenons aux débuts du groupe. Les compères de Andrew sont tous réunis avec leurs instruments et leurs imaginations, prêts à créer l'univers musical de
Sway. "
The Millia Pink and Green" est leur première création, opus contenant deux styles associés: la Dream-Pop et le Shoegaze. L'opus a une pochette exemplaire pour les artistes "Shoegazers", soigneusement réalisée et dessinée avec raffinement - même méthode employée pour la composition musicale de
Sway.
Comme tout artiste de ce genre,
Sway débute avec un rythme lent et sensationnel à l'image du second morceau "Sounds Like Everyone". Le voix douce de Andrew nous berce tout au long du morceau, épaulée par des guitares atmosphériques pendant huit minutes de plaisir, une atmosphère palpitante qui nous envoie au septième ciel. Même démarche musicale avec "Fall" et encore une fois, on est dominé par le son de la guitare rythmique traitée avec beaucoup d'effets, des mélodies vocales indiscernables qui se fondent dans le clavier et la guitare. Le seul morceau qui se distingue un peu des autres est "Sullust" avec son rythme particulier "funky" grâce à la batterie tout au long de la chanson. Ce troisième morceau est le plus profond de tous lorsqu'on l'écoute, il est englouti par les nappes atmosphériques et le chant est un peu en retrait, on entend que des voix en tout genre. Que ça soit célestes ou fantomatiques, ça nous donne l'impression de faire un voyage au delà de nos rêves pendant quatre minutes. Les deux derniers morceaux sont du genre Dream-Pop, "Opentillate" nous offre une ambiance harmonieuse, émotionnelle et pleine de vie. Des riffs reposants aux effets positifs sur l'humeur. La voix du chanteur est toujours au rendez-vous, malgré sa courte présence, elle arrive à toucher nos coeurs dans une atmosphère tendre et romantique. En ce qui concerne "Ever and Ever" on commence à se lasser et à être déçus. La progression musicale ne présente aucune surprise et on s'enfonce dans la répétition. La chanson se différencie de peu, toujours les mêmes atmosphères et mélodies. Les habitués de ce genre de musique remarqueront ces répétions, mais pour les nouveaux, c'est une autre histoire, ça passe.
Bon, il faut dire que pour les puristes du style Shoegaze / Dream-Pop, ce n'est pas un album digne d'une grande oeuvre musicale, mais c'est tout simplement un bon album pour permettre à ceux qui veulent entendre et découvrir ce genre de style. L'opus "
The Millia Pink and Green" est certes séduisant musicalement, mais si on force à le réécouter plus de trois fois, on risque de se lasser vite fait parce qu'on a déjà entendu ce genre de démarche musicale chez des autres groupes. Donc pour finir, c'est un album à mettre dans la collection parmi les autres albums de ce genre. Les curieux avides de nouveautés musicales tenteront leurs chances avec celui-ci et ne seront pas déçus, ils ne remarqueront (peut-être) pas ces répétions gênantes.
14/20
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