AC/DC... Faut-il vraiment présenter ce groupe ? Rock n'Roll envers et contre tout, simple mais toujours efficace, nous ayant légué des titres légendaires tels que "
Highway to Hell", pour n'en citer qu'un... Vraiment, il s'agit d'une formation qui a marqué le Hard Rock et même la musique en général. Qui n'a jamais entendu le nom d'AC/DC, aujourd'hui ? Chaque sortie d'album est un événement attendu par des fans dans le monde entier. Et pourtant, les Australiens reviennent de loin, après la perte d'un chanteur tout aussi mythique : le regretté
Bon Scott. Contre vents et marées, le groupe a continué avec Brian Johnson au chant. Leur carrière aura commencé à attirer les controverses : pour certains ils auraient du s'arrêter à la mort de leur chanteur et la suite n'est qu'une parodie douteuse de leur passé... En 1990, le groupe revient avec The Razor's Edge, bien décidé à se faire plaisir, sans se soucier des mauvaises langues. Le jeu en valait-il la chandelle ?
Le disque démarre avec une intro assez longue à la guitare à laquelle viennent s'ajouter des "Thunder ! Thunder !" scandés, tandis que la batterie donne le rythme. La manœuvre est habile : elle plonge l'auditeur avec efficacité dans l'album, qui s'annonce sous les meilleurs auspices. Le même air de guitare est employé de l'intro à la chute de la chanson sans pour autant qu'on s'en lasse grâce au chant éraillé de Brian Johnson, très motivé et les riffs bien placés, qui font mouche. Puis vient l'heure du solo typique du groupe, et on repart sur quelques "
Thunderstrucks" répétés, entrecoupés de quelques variations dans les paroles, puis enfin la chute, exploitant à nouveau, comme on s'y attendait, l'air de l'intro... Et c'en est déjà finit de la première chanson : un nouvel hymne d'AC/DC frôlant l'excellence... Et alors qu'il n'a entendu qu'une seule chanson, l'auditeur est déjà conquis.
Et à aucun moment le disque lasse. Chaque chanson comporte ce que l'on attend d'AC/DC : l'efficacité d'un Hard Rock endiablé, invitant à faire la fête et à ouvrir quelques fûts de bière pour une soirée en beauté. D'un bout à l'autre, cette ambiance festive ne lâche pas l'auditeur qui en a pour son argent. Et même si le rythme baisse un chouilla (un minuscule chouilla, histoire de chipoter) à partir de "
Mistress for Christmas", on part de tellement haut que personne ne peut y trouver à redire.
AC/DC fait du AC/DC et c'est tout ce qu'on leur demande. Certains reprocheront le manque de renouvellement, les structures relativement simplistes... Ceux-là n'auront tout simplement rien compris au groupe et à sa philosophie. Et pour être franc, reprocher de la répétitivité à cet album serait faire preuve d'une certaine mauvaise foi. Entre "
Thunderstruck" et la chanson titre, rien à voir, la première est plus rapide que la deuxième, qui met encore plus l'accent sur le côté "montée en puissance" de la chanson (quelle intro, vraiment, en
Live, avec les cris de la foule, ce doit être un délice!) D'une manière générale, le groupe fait des efforts pour ne pas endormir l'auditeur et y parvient avec un succès indéniable.
Qu'on se le dise : AC/DC fait partie de ces groupes qui ne sont pas de simples groupes de Rock, mais qui sont une part de l'âme même du Rock et qui tiennent dans leurs guitares, leurs batteries, leurs voix, leurs basses tout ce qu'un Rockeur doit avoir à cœur pour faire de la bonne musique. Avec The Razor's Edge, AC/DC confirme son statut. Un très bon album, une excellente leçon de Rock and Roll à posséder au même titre qu'
Highway to Hell... Merci AC/DC.
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