Pour commencer, signalons tout de suite le départ d'Elliot Mortimer, le pianiste dément du combo londonien, et ce n'est pas une bonne nouvelle, tant la virtuosité "Jerry-Lee-Lewissesque" du claviériste original de JJR m'avait impressionné. Moins d'envolée de piano, donc, et c'est peut-être ce qui explique ce côté un peu moins Boogie que possède ce 3ème album, beaucoup plus Heavy et Jungle que les précédents. Mais pas moins bon, attention...
The Jim Jones Revue avait choisi la formule choc pour nous faire connaitre leur Blues-Rock-Garage-Punk : Je mets mes tripes sur la table, tous les boutons dans le rouge, je saute partout et merde à ceux qui n'aiment pas ça. 2 premiers albums au vitriol, pris en pleine face comme autant de grands coups de boule Rock'n'Roll, comme il y avait longtemps qu'on en avait pas pris. Sur ce 3ème opus, on calme un peu le jeu (j'ai bien dit "un peu"), on se pose 5 minutes pour faire voir notre côté "Riffeurs Fous", nos jolies voix légèrement éraillées au Bourbon frelaté et à la clope de contrebande, laissons apprécier le côté mélodique de nos compositions.
Et voilà, comment JJR a failli nous faire un disque chiant. Parce que, vu leur talent et le créneau musical choisi, les disques chiants seront pour plus tard, quand ils diront "On ne peut pas jouer du Garage toute sa vie, on ne peut pas chanter des histoires d'amour à l'arrière des Chevrolet roses à 50 ans!". Pour l'instant, il se sont contentés de faire une démo de ce qu'ils sont capables de faire d'autres que ce qu'ils ont fait jusqu'à présent (ouh la! même moi j'ai du mal à comprendre ce que je viens de dire). Je m'explique (oui, c'est ça, explique-nous, on comprend rien, là!): Jim et ses acolytes ont, pour l'instant, fait 2 albums rigoureusement identiques. Formule "Guitare-Piano-Basse-Batterie-Voix", un solo de piano, un solo de guitare, la voix de Jim qui hurle magistralement les morceaux, sur les 2 albums, la formule est respectée (et gagnante). Sur cet album, la formule change, par exemple "7 Times Around the Sun": intro à la batterie, un accord au piano et Jim commence à chanter a capella, suivi par les choeurs, pas de basse, pas de guitare distordue, ce morceau est un peu à part dans la discographie des Anglais.
Mais surtout, il y a, dans cet album, une grande énigme pour moi, il s'agit du dernier morceau, "Midnight
Ocean &
The Savage Heart". Je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une grosse "bouffonerie", d'un hommage ou de quoi que ce soit d'autre. Quoi qu'il en soit, cette étrange ballade me surprend. Un peu comme si les Ramones avaient repris "Aline", vous voyez?
Sinon, ce disque reste très écoutable, pas le meilleur de leur (courte) discographie, mais pas de quoi les clouer au mur non plus. Et puis comme ils passent en France prochainement (tournée en mai-juin 2013), je vous donne un avis qui vaut ce qu'il vaut: allez les voir en concert, vous ne serez pas à l'abri de passer une bonne soirée.
Vous me remercierez plus tard, bande d'ingrats!!!
HotRodFrancky
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