Three Imaginary Boys

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16/20
Nom du groupe The Cure
Nom de l'album Three Imaginary Boys
Type Album
Date de parution 08 Mai 1979
Style MusicalRock Gothique
Membres possèdant cet album56

Tracklist

1. 10.15 Saturday Night
2. Accuarcy
3. Grinding Halt
4. Another Day
5. Object
6. Subway Song
7. Foxy Lady
8. Meat Hook
9. So What
10. Fire in Cairo
11. It's Not You
12. Three Imaginary Boys
13. The Weedy Burton

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The Cure


Chronique @ Abigael

27 Fevrier 2011
C'est en 1979 que sort le 1er album de The Cure, trois adolescents qui s'émissent dans la vague du post-punk. La première impression que j'ai eu de cet album est qu'il ne cassait pas des briques. Même si je pense toujours qu'il n'est pas le meilleur du groupe, il est finalement pas si mal et je m'explique.

Pour commencer, la production est brute, sans aucun arrangement et c'est bien ce qui fait tout son charme. Donc si vous aimez les prod soignées au son puissant, passez votre chemin, cet opus n'est pas fait pour vous. Ce que j'aime dans ces enregistrements, c'est qu'il n'y a pas de tricheries. Aujourd'hui, vous pouvez faire passer n'importe quel criard pour un bon chanteur, vous pouvez corriger tous les couacs alors qu'à l'époque, la tricherie n'était pas permise ou très peu. C'est un son authentique, l'interprétation de Robert Smith y est impeccable. Il n'a pas de technique vocale grandiose et j'ai envie de dire qu'on s'en fout car il sait communiquer un ressenti et c'est bien fondamental.

Cet opus est dominé par du «punk-pop» aux compositions courtes dans lesquelles la basse a un rôle important. Une rythmique assez lente s'exprime sur des mélodies simples mais néanmoins agréables et qui marquent l'esprit, comme le «répétitif» 'Acuracy' et sa guitare psyché, '10.15 Saturday Night' aux sonorités punky sur lesquelles des passages plus électriques se font entendre, 'Subway Song' se veut mystique et bluesy ; 'Three Imaginary Boys' est quant à lui plus pop et sombre dans son interprétation mais s'exprime toujours sur une rythmique légère. Seule la reprise d'Hendrix, 'Foxy Lady' y est particulièrement ratée. La voix de Michael Dempsey n'est pas juste et l'interprétation est assez ridicule.

Cet album me plait dans sa sincérité, sa simplicité et ses mélodies. Ce n'est pas le grand Cure que l'on connaitra plus tard et ce n'est d'ailleurs tout simplement pas le même. Beaucoup de groupes se sont immiscés dans la brèche du post-punk mais je trouve que le groupe a su apporter de la pop brute et pas mielleuse pour un sou qui rend le tout bien agréable à écouter.

3 Commentaires

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zvlorg - 29 Mars 2011: je suis monté à 14/20 pour ma part, mais je partage ton point de vue, avec son habillage plus brut et un style post-punk bondissant, ce Three Imaginary Boys recèle de titres très efficaces tels Fire In Cairo, Object ou Grinding Halt, tandis que Accuracy, Three Imaginary Boys ou 10:15 Saturday Night annoncent déjà un style plus sombre se rapprochant de Seventeen Seconds (mais par encore des monuments Faith et Pornography)
Abigael - 29 Mars 2011: Je sais, je suis "sévère" dans ma notation
TheCapricorn - 30 Juillet 2012: Merci pour ton point de vu ! J'adore cet album. Bien qu'on est loins d'être dans l'ambiance "The Cure", on s'en approche et on reçent déjà une grande originalité. C'est très dirrecte, pour un cd de punk, les paroles sont très recherchés.

Pour la reprise d'Hendrix, ils se sont repris beaucoup plus tard avec Purble Haze ! ^^
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Chronique @ DHT06

11 Septembre 2017

Toutes les qualités du premier jet réussi

« It’s Not You » se rappelle à nous comme un aperçu facilement accessible de ce que les Cure faisaient quand ils étaient encore punk, avec une énergie brute qui emporte l’adhésion, toutes les qualités du premier jet réussi, assez proche des Sex Pistols et de Public Image Limited en raison d’affinités vocales avec Johnny Rotten, tandis que « Grinding Halt » avoisine davantage les Clash et les premiers Police via le reggae, et « So What » les Stranglers via la parole. Il est intéressant, en même temps, de voir comment le groupe s’émancipe rapidement de la scène anglaise de l’époque pour imposer sa propre signature, avec le mythique « 10 :15 Saturday Night », samplé presque vingt ans plus tard par Massive Attack – un morceau qui prouve déjà, en toute simplicité, l’aptitude à jouer avec les intensités sonores pour exploiter le potentiel dramatique de la musique. Les « Accuracy », « Object », « Fire In Cairo » et autres « Three Imaginary Boys » ne pouvaient émerger qu’au sein de ce projet de transition, quelque part entre l’engouement collectif et l’affirmation personnelle. Même les titres brefs retiennent l’attention, car ils savent suggérer une ambiance : scène de crime avec « Subway Song », hommage au vieux rock and roll avec « The Weedy Burton ». « Another Day » lui aussi trouve sa place parmi les autres, malgré une lenteur et une dissonance qui annoncent les chefs d’œuvre à venir, leur fameuse trilogie (« Seventeen Seconds », « Faith » et « Pornography »). Tout semble avoir été lâché dans la foulée, sans trop réfléchir, et cette spontanéité a payé. Plusieurs directions apparaissent dans un ensemble à la fois homogène et percutant. Il est difficile d’évaluer les albums de Cure en procédant par comparaison, car ce groupe a pris d’énormes risques dans sa carrière en cherchant régulièrement à se remettre en question. D’un côté, ils auraient été bien incapables, à ce stade naissant, de produire un « Just Like Heaven » – du reste, qui l’aurait été à l’aube des années 80 ? Mais d’un autre côté, ils n’avaient pas encore eu le temps de s’embourgeoiser ni de se fourvoyer dans l’emphase inutile. Au final, « Three Imaginary Boys » est un très bon album.

D. H. T.

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