Les Dodos de retour en mode trio :
Le groupe américain
The Dodos sort son troisième album intitulé
Time to die. Produit par Phil Ek (connu pour avoir travaillé avec entre autres
Fleet Foxes), cet opus est paru en version digitale le 27 juillet en Europe et le lendemain aux USA. Il sera définitivement dans les bacs le 31 août chez nous, et 15 jours plus tard chez nos amis les Américains. En attendant, vous pouvez télécharger les neuf titres ici : http://www.amazon.com/dp/B002HO5GOM/?tag=frenchkissrec-20 ou vous pouvez tout aussi bien les écouter gratuitement sur leur site spécialement créé pour l’occasion : http://timetodie.net/. En effet, l'album ayant malencontreusement été piraté récemment sur le net, le groupe a souhaité proposer l'intégralité de
Time to die en écoute gratuite et légale. Ils ont également décidé d’offrir en téléchargement le titre « Fables » en échange d'une simple adresse email. Quelle générosité Messieurs !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, les Dodos, c’était au départ un duo formé de Meric Long, chant et guitare et de Logan Kroeber, à la batterie et percussions. Après l’album
Visiter, sorti l’an dernier, le frontman Meric Long a eu l’idée, parmi les nombreuses orientations musicales qui s’offraient au groupe, de rajouter un instrument à leur sonorité : un vibraphone. Et c’est le musicien Keaton Snyder qui s’est joint à eux pour en jouer. Le complément resteléger, mais les morceaux gagnent en profondeur et en finesse. Malgré ce minimalisme apparent, le nouveau trio s’en tire plutôt bien. On peut considérer leur son comme s’approchant de l’indie rock. Mais le terme qui les qualifierait plus précisément est celui de Freak Folk : Ils ne se limitent pas aux structures bien définies du folk traditionnel et ne sont pas attachés à la réalité quotidienne qui entoure habituellement la musique folk. Enfin, ils trouvent leur inspiration en expérimentant des sons psychédéliques.
Lorsqu’on écoute l’album, le premier titre « Small deaths » peut d’emblée faire penser au regretté Elliot Smith ; mais rapidement on s’aperçoit que ce sont bien les Dodos et leur vivacité caractéristique qui nous est proposée là : rien d’autre que de la pop tarabiscotée, du folk enchanteur, le tout avec des rythmes trompeurs mais maîtrisés.
A la différence de
Visiter,
Time to die comprend des titres tout aussi longs, mais en plus petite quantité. Est-ce un moyen de dire qu’ils ont décidé de se ranger, ou simplement envie de faire différent ? Le contenu est moins sauvage, les mélodies sont plus soignées. La fantaisie se fait plus discrète, le groupe prend moins de risques ; mais le résultat n’en est que plus subtil.
A noter qu’ils seront de passage le 7 septembre prochain à la Maroquinerie à Paris.
Malgré le fatalisme du titre de cet album, les jeunes californiens Dodos ont gardé le dynamisme et la fraîcheur de
Visiter. Ne confondez pas ce groupe avec les Toulousains Dodoz, qui eux s’écrivent avec un Z. Toujours est-il que pour un nom d’oiseau disparu et incapable de voler, ces volatiles-là sont bien vivants et prêts à décoller !
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